Magazine Basketball

L'échec de Doc Rivers

Publié le 22 novembre 2012 par Insidebasket @insidebasket
Tim Duncan utilise avec succès sa machine à remonter le temps depuis le début de saison, pour le plus grand bonheur de sa franchise de toujours, les Spurs de San Antonio. En pleine forme, le grand Timmy retrouvait hier son ennemi intime Kevin Garnett, mais aussi celui qui aurait pu être son coach il y a plusieurs années.
Prenons également cette machine à remonter le temps et arrêtons-nous à l'été 2000. Le Magic d'Orlando, entraîné par Doc Rivers vient de signer une saison honorable avec 41 victoires pour autant de défaites. L'effectif n'est pourtant pas énorme sur le papier avec les Darrell Armstrong, John Amaechi, ou encore un jeune et fougueux Ben Wallace. Tariq Abdul-Wahad y a même connu son meilleur passage en NBA (12.2pts et 5.2rbds en moyenne par match) avant d'être échangé au cœur de la saison contre Chauncey Billups notamment. Le Magic a de l'ambition, et de l'argent, beaucoup d'argent à dépenser cet été-là, histoire de définitivement fermer la page Penny Hardaway/Shaquille O'Neal et écrire une nouvelle histoire.
De grands joueurs sont disponibles sur le marché, dont Tim Duncan, en fin de contrat rookie et qui va toucher le jackpot, étant, malgré son jeune âge, déjà une star (deux fois All-Star, champion NBA et MVP des Finales 1999). Mais Rivers n'arrivera pas à convaincre le Big Fundamentals, au contraire de Gregg Popovich. Tim Duncan restera dans le Texas. 12 ans plus tard, Doc Rivers y pense encore, indiquant que ceci reste comme son plus gros échec de recruteur.
Interrogé sur la question par le San Antonio Express-News hier, Tim Duncan indiquait que l'actuel coach des C's n'avait pourtant pas grand-chose à se reprocher.
"Il a essayé. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un à blâmer dans cette histoire. C'est juste une décision que j'ai prise dans un sens, j'ai décidé de rester."

La suite, on la connaît. Les Spurs engrangeront trois nouveaux titres NBA sous l'ère Tim Duncan et représentent un modèle de qualité et de stabilité au sein de la ligue depuis bientôt 15 ans.
Pour Orlando, l'argent aura tout de même permis d'attirer Grant Hill et Tracy McGrady. Le premier jouera trop rarement en bonne santé pour la franchise et le second deviendra une méga-star, mais finira par réclamer son transfert. Doc Rivers lui, sera remercié à l'automne 2003 après un début de saison catastrophique (1-10), avant d'être appelé par les Boston Celtics à l'été 2004, pour le succès que l'on connait. Le dindon de la farce s'appelle finalement Orlando Magic, qui 12 ans après, n'arrive pas à conserver une star ou à construire quelque chose de solide.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Insidebasket 67819 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines