Telle est, en synthèse, la conclusion de deux papiers intéressants de Paul Craig Roberts. L'homme est ancien secrétaire d'Etat adjoint au Trésor, de Ronald Reagan.
C'est un conservateur pas du tout néoconservateur, puisqu'il assimile régulièrement l'équipe Bush à une clique de nazis.
Un premier article sur la fin du dollar rappelle que le dollar valait, dans sa jeunesse (il est né en
1939), 1/35ème d'once d'or. Aujourd'hui, il en vaut 1/1000ème.
Cette baisse du dollar, dont la valeur est rognée par l'inflation, est encore masquée, toujours selon lui, par la sous-évaluation volontaire de l'inflation : pour ne pas avoir à augmenter les
pensions et versements sociaux, le gouvernement décrète que "quand le steak augmente le consommateur préfère le hamburger". Exit le steak du panier de la ménagère et
welcome le hamburger. C'est un peu la même chose en France avec l'insuffisante prise en compte de la hausse du coût du logement, non ? (du
coup, Gus, pourquoi pas appeler la BCE à la vigilance sur les taux... content ?)
aL guerre en Irak, qui a coûté selon Joseph
Stiglitz, près de 3000 milliards de dollars, est le clou enfoncé qui a accéléré la crise économique générale aux Etats-Unis et celle du dollar en
particulier. Celle d'Iran viendrait encore déteriorer la situation.
Deuxième papier, PC Roberts revient sur la mort de
l'ex-espion russe Litvinenko, certainement assassiné par n'importe qui, mais pas par les russes, selon lui. Il fait plutôt un lien avec des tentatives
américaines de monter un faux attentat iranien pour pouvoir se lancer dans une nouvelle attaque. Je ne rentre pas dans des théories complotistes, mais quand un ancien officiel de haut rang estime
que son gouvernement est dirigé par une clique nazie, j'ai tendance à penser qu'il sait ce qu'il dit. Roberts avance ensuite que la démission de l'Amiral Fallon, qui avait refusé par avance une attaque de l'Iran marque, selon
PCR, l'approche du moment fatidique (notre Fallon à nous s'appelle Georgelin et notre Iran
c'est l'Afghanistan. Je vous laisse chercher qui joue le rôle de Bush)...
Si PCR a raison, en gros ou dans le détail, ça aura lieu entre maintenant et novembre, date de la présidentielle, pour pouvoir faire jouer un réflexe pro-McCain dans l'électorat apeuré, les
démocrates, Obama ou Hillary Clinton, étant soupçonnés de complaisance envers l'Iran et le terrorisme en général (Jean-Philippe Immarigeon s'est convaincu depuis un bon moment que c'est McCain qui l'emportera).
Si cette guerre a lieu, c'est, selon le premier papier, la fin définitive du dollar, avec les contrecoups qui ne manqueront pas de se faire ressentir en Europe (c'est pour mon billet de
demain...)
Bref, rien de bien réjouissant pour les huit mois à venir...