Dans… environ 4,5 milliards d’années peut-être, et en supposant que le rythme de son ralentissement reste constant !
Comme toutes les planètes du système solaire, la Terre est née d’un même nuage de poussière et de gaz en rotation autour du Soleil. Celui-ci avait la forme d’un disque, ce qui explique que les orbites des planètes sont regroupées dans un même plan. Pendant leur formation, entraînées par le mouvement du nuage, les planètes se sont mises à tourner sur leur axe. « Mais la Terre n’est pas une toupie parfaite », explique Daniel Gambis, directeur du Service international de la rotation terrestre. Durant l’année, les mouvements des masses d’air, d’eau, de glace, du noyau terrestre influencent sa rotation, qui accélère au printemps (réduisant la durée du jour), et ralentit en automne (la rallongeant d’autant). Ainsi, un jour d’août dure jusqu’à 2 millisecondes de moins qu’un jour de février. Si ces effets saisonniers s’annulent, la tendance est au ralentissement par la faute des marées. Les mouvements des masses d’eau dissipent une partie de l’énergie de la Terre.
Conséquence : une réduction de la vitesse de rotation, et donc une augmentation de durée de la journée d’environ 2,4 millisecondes par siècle. Il y a quatre cent millions d’années, une journée durait 22 heures. Si la Terre s’arrête de tourner sur elle-même, elle deviendra un désert, brûlant du côté du Soleil, glacial sur l’autre face. Seule la lisière entre les deux restera habitable.
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