Mes lectures du moment 37

Ca fait un moment que je n’ai rien posté sur mon blog mais cela ne veut pas dire que je suis parti ou que je le laisse tomber. Mais depuis la fin du mois de septembre, j’ai commencé un nouveau taf et avoir un travail, c’est avoir moins d’heures à la maison, forcément (ce qui est un avantage en soi). Alors en plus, je devrais passer à plein cette semaine, ce qui me donnera encore moins de temps mais je n’abandonne rien. D’ailleurs, je continue mes lectures et je me lance dans de nouvelles séries.

- Ratman 5: Shuto, à travers diverses missions avec Fatman ou Mirea, va réfléchir à sa mission et l’utilité de continuer à être Ratman.

Le résumé est court mais ce tome diffère des autres. En effet, il ne suit pas vraiment une histoire clair et en rapport (direct tout au moins) avec les autres tomes. On y retrouve 3 histoires distinctes, qui pourraient faire penser à des bonus. Alors sur le coup, la lecture est un peu décevante, surtout qu’on avait le droit à l’apparition de l’élite des super-héros. Shuto semblait entrer dans une phase existentielle suite à la semi-échec de sa dernière mission. Bizarrement, on oublie tout ça ici pour nous donner des aventures assez moyennes, avec par exemple le retour de Fatman, un personnage qu’on aime ou qu’on aime pas (pour moi, c’est le 2ème catégorie).

Mais… mais après une seconde lecture, on s’aperçoit que ce tome n’est pas si mauvais. D’accord, l’histoire avec Fatman reste très moyennes (enfin, ce n’est qu’un avais personnel) mais le reste n’est pas si inutile. On voit par exemple Shuto dans sa vie normale et les rapports avec sa famille. Mais l’histoire la plus intéressante (même en première lecture) reste la dernière, qui fait avancer une toute petite partie du scénario principal (vraiment une toute petite partie ^^).

Ce tome n’est donc pas le meilleur de la série mais il n’est pas si nul qu’on pourrait le penser. Il faut le relire pour se faire une idée un peu plus sûre. Par contre, je pense qu’il n’est pas le reflet du manga qui était très bon jusque là. Une erreur de parcours en gros.

- Ikigami 4-7: Fujimoto continue son travail de livreur mais ses doutes se font de plus en plus forts. De plus en plus sceptique face à la « loi pour la prospérité nationale », il ne sait pas à qui en parler dans une société où les espions sont légions.

Ce manga me plait toujours autant, particulièrement le héros car il symbolise à lui seul les réactions d’un peuple opprimé. Entre action et soumission, il peine à trouver sa place et se pose beaucoup de questions, sans vraiment chercher à y répondre. Il est dans une société qui sombre dans la folie et paradoxalement, il fait partie intégrante de ce système qu’il condamne en pensée. Cette dualité constante le rend complexe car même s’il veut réagir dans le fond, il ne fait rien quand vient le moment. Peut-on lui reprocher ce comportement? Pas vraiment. Fujimoto est un héros qui attend le bon moment mais le plus intéressant est la comparaison entre ses actes et ceux des victimes (et par extension, ceux des parents des victimes). En effet, de manière involontaire (mais souhaitée en son for intérieur), l’ikigami pousse une grande partie de la population à se révolter contre cette loi injuste.

De même, j’avais peur de la répétition des histoires mais au final, et avec l’attitude de Fujimoto, c’est le point fort du manga. Chaque victime réagit d’une manière différente, plus ou moins violente ou au contraire, pacifiquement. J’ai le sentiment de retrouver le principe de Jigoku Shoujo. Des histoires qui semblent ne rien amener mais qui critiquent la société dans laquelle évoluent les protagonistes et où le héros se pose en juge silencieux. Chaque cas est donc une sorte de pierre pour édifier le manga. Ce processus est parfois dangereux mais le talent du mangaka fait toute la différence car on se place facilement à la place de celui qui reçoit son préavis de mort. Que ferions-nous s’il ne nous restait qu’une journée à vivre? La vengeance? L’envie d’être avec notre famille? L’envie de réaliser un bout de nos rêves? Tout cela est mis en avant avec brio.

Bref, Ikigami est un excellent manga dont j’ai hâte de lire la fin car je me demande comment ça va finir.

- L’Île Infernale 1: Au Japon, la peine de mort a été abolie. Les condamnés sont exilés sur une île et sont livrés à eux-mêmes. Les plus forts écrasent les plus faibles et l’ile se transforme rapidement en enfer. Cependant, Ei Mikoshiba a tué cinq personnes afin d’être envoyé dans ce lieu de désolation. Pourquoi? Parce qu’il veut à tout prix retrouver l’assassin de sa famille. Et rien ne l’arrêtera.

Un manga assez dur mais pas dénué d’intérêt. Dès les premières pages, j’ai eu l’impression de retrouver quelques points d’autres que j’avais beaucoup aimé, surtout le coté vengeance et l’ile affreuse. Pour un premier tome, il est assez riche en éléments, même si on ne fait que gratter la surface (j’espère sinon c’est trop simple ^^). Il y a un coté Dämons avec un héros complétement obnubilé par son objectif et prêt à tout pour y parvenir, même à devenir un monstre. Ei a encore des aspects humains mais il semble évident qu’à la moindre occasion, il peut basculer vers le monstre.

On le sait quand il croise d’autres prisonniers. Ces gaillards se sont adaptés à leur nouveau style de vie mais Ei a déjà beaucoup de points communs avec eux. Clairement, l’ile est une sorte de retour à l’état primitif de l’homme, où les faibles servent les plus forts. Les nouveaux arrivants doivent choisir leur camp et s’ils ne le font, les « dirigeants » le font pour eux. Non, ce n’est pas vraiment Battle Royale car un seul ne doit pas survivre mais les dangers sont bien réels. Vous l’avez donc compris, ce manga s’intéresse à la nature humaine, quand celui-ci revient à un état naturel.

L’Ile Infernal est un manga prometteur qui se terminera en 3 tomes. Ca me semble une bonne chose et on aura peut-être la chance d’éviter les dérives.