Le résumé de la première mi-temps sera d’une simplicité : pathétique ! Après 2 minutes au début de match où Milan se montre entreprenant, nous ne voyons plus rien du côté des rouges et noirs… Aucune construction, aucune offensive et le milieu de terrain n’arrive pas à prendre le contrôle du jeu. Bref, les ballons ne sortent pas et les attaquants semblent très loin. Du côté d’Anderlecht par contre, on a pas froid aux yeux mais les occasions se font attendre malgré une possession impressionnante (+60%). Au final, nous aurons 3 occasions côté belges contre 0 côté milanais et nous avons connu quelques frissons.
Sur la seconde période, il y a du mieux mais à relativiser. L’équipe n’a toujours pas de fond de jeu mais les joueurs semblent être (enfin) rentré dans leur match. Et cette réaction d’orgueil du Milan va payer immédiatement. 47e minute, centre magnifique d’un De Sciglio à l’agonie depuis le début du match qui trouve El Shaarawy dans la surface. Ce dernier a même le luxe de contrôler la balle (Nocerino a la bonne idée de laisser faire les pros et de ne pas toucher le ballon) pour aligner d’un enroulé du droit le gardien belge totalement impuissant. El Shaarawy 1-0 Anderlecht ! S’en suivra une nouvelle vague offensive des belges qui veulent à tout prix revenir au score et Milan se met dans une position d’équipe qui joue le contre. Bojan sort donc pour laisser sa place à Pato, joueur normalement taillé pour ce type de jeu. Et cela ne tarde pas à porter ses fruits car sur un contre Pato recoit le ballon à 40m du but, efface d’un crochet le dernier défenseur qui l’accroche et le destabilise : l’arbitre siffle faute mais s’arrête là… Heureusement, malgré le temps de réaction assez long, M. Skomina sort logement le carton rouge pour avoir annihiler une action de but en position de dernier défenseur. Anderlecht ne joue plus qu’à 10 contre 11 et nous sommes à la 70e minute. Mais ce qu’Anderlecht n’avait pas prévu, c’est qu’à la suite de ce coup-franc, Mexes réceptionne le ballon hors de la surface, contrôle de la poitrine dos au but, et tente le retourné acrobatique ! Pleine lucarne, 0-2 pour Milan après un éclair de génie (ou plutôt de folie) du français. Suite à cela nous retournons dans la même disposition qu’avant avec un Anderlecht qui contrôle le ballon et le jeu même à 10 et Milan qui subit certaines combinaisons des belges en attendant de pouvoir relancer un contre meurtrier. A noter que Pato aura bien été accueilli par les joueurs belges car il fut sécher à plusieurs reprises nous faisant craindre le pire quant à son intégrité physique. Mais Sutter à la 79e nous ramène à la réalité suite à une défense milanaise dominée dans le jeu aérien : 1-2 ! Les dernières minutes seront longues avec une occasion en or pour Deschacht qui ne cadre pas sa frappe. 91e minute, El Shaarawy décide qu’il est tant d’en finir, emmène le ballon du milieu de terrain jusque dans la surface dans son couloir droit pour servir Pato qui a la lourde tâche de finaliser l’action d’un plat du pied. Anderlecht, dépassé par la vitesse de ces deux joueurs, ne peut rien faire. 1-3 score final, Milan est qualifié !
Seul le résultat est à retenir hier soir. Il n’y a pas eu de match référence, bien au contraire. Les idées de construction entrevues lors de la seconde période contre Napoli ne furent pas concrétisées mais avec un El Shaarawy destructeur (un but, une passe décisive) et un Mexes qui nous aura offert ce qu’on peut presque appelé le but de l’année, nous repartons avec la qualification et de belles images avant d’affronter, avec beaucoup d’appréhension l’ogre turinois.
Les notes :
Abbiati (6) : Il effectue le travail ce soir et nous fait un bel arrêt en première mi-temps sur l’action la plus dangereuse d’Anderlecht. Il aurait pu (du) sortir sur le but encaissé…
De Sciglio (5,5) : Mauvais match de la part de notre jeune milanais mais sa note à peine en-dessous de la moyenne se justifie par un centre parfait qui offre le premier but à El Shaarawy, et il est le seul à pouvoir le faire. Cependant, il a pris le bouillon défensivement et peu réussi dans ses duels offensifs.
Mexes (7) : A la guerre avec M’Bokani dans les duels aériens, il aura tenu la baraque derrière. Et puis avec un tel but, on peut lui mettre cette note (remplacé suite à un coup par Zapata à la 79e).
Yepes (6) : Assure le travail défensive comme il peut, ni mauvais, ni excellent, il ne tient pas le duel aérien en fin de match lors de l’égalisation mais son attitude et sa combativité font toujours plaisir.
Constant (6,5) : Continue de trouver ses marques. Beaucoup sollicité en première période, il tient le poste de mieux en mieux et cela n’est qu’encourageant (remplacé par Emanuelson à la 69e).
Montolivo (7) : 80% de passes réussites et métronome du jeu milanais… Qui peut se targuer de cela dans notre effectif ?
De Jong (5,5) : Bon dans la récupération, notre néerlandais n’effectue toujours de relance intéressante et n’arrive pas à conserver le ballon. Il a perdu le combat dans le contrôle du jeu sur ce match.
Nocerino (5) : Beaucoup de fautes inutiles, une qualité de passe exécrable, rendez-nous le vrai Nocerino s’il vous plait !
Boateng (5) : Lui aussi à tout raté et il en est inexcusable mais seul bon point, il s’est battu en défense également pour apporter son aide à un De Sciglio dans un mauvais soir. La conséquence à cela est qu’il n’a que peu pesé offensivement avec toujours un manque de qualité dans son jeu.
Bojan (4,5) : Une blague en pointe… Il n’apporte aucune consistance à l’attaque et il est introuvable. Quand il a le ballon, il passe plus de temps à reculer qu’à attaquer (remplacé par Pato à la 67e minute).
El Shaarawy (/) : Comment mettre une note à cela : 1 but, 1 passe décisive, une activité constance, une vitesse hallucinante, un sang-froid glaciale et surtout 12 buts en 14 rencontres cette saison (mieux qu’Ibra au passage).
Les remplaçants :
Pato (6,5) : Pas forcément disponible en pointe, il provoque le coup-franc qui amène le rouge et le but de Mexes ainsi qu’une conclusion à un but affreusement difficile.
Emanuelson (6) : Une moyenne pour un homme invisible qui cette fois-ci à jouer latéral gauche en remplaçant Constant.
Zapata (6,5) : Bravo à lui pour entrer dans un moment aussi difficile (juste après l’égalisation) et avoir tenu à froid face aux offensives belges.
Allegri (5) : En alignant le même onze ou presque que contre le Napoli, Allegri a commis les mêmes erreurs… Si l’entrée de Yepes par rapport à Acerbi n’a pas déstabilisé l’équipe outre mesure (on aurait bien aimé revoir l’italien suite à sa bonne prestation) c’est surtout les cadres qui sont toujours à côté de la plaque ! Si autant pour Nocerino les alternatives ne sont pas légions, pour Boateng il faut faire quelque chose et rapidement. De plus, s’il n’avait pas déjà été évident la dernière fois que Bojan est inutile en pointe, espérons que cela l’ai été hier soir !