Archos 101XS – Test de la tablette 10.1″ du constructeur français

Publié le 22 novembre 2012 par Android Et Vous! @androidetvous

Avoir un constructeur français dans le domaine de la haute-technologie (ou au moins un francophone pour nos lecteurs Suisses/Belges ou encore Canadiens) est toujours un plaisir. Aux côtés de LaCie, le constructeur Archos a, depuis 2000, connu des hauts et des bas (en ce moment, ce sont plutôt des bas). Pour remonter la pente, la firme mise sur sa Gen10 dont la tablette 10 pouces 101XS est le porte étendard.

LE DEBALLAGE

La tablette est livrée dans une boite assez volumineuse et plutôt sombre (qui contraste avec le périphérique en lui-même, nous le verrons plus tard) et séparée en deux cartons: un qui est très fin et qui contient le clavier et un deuxième qui renferme le sésame répondant au doux nom d’Archos 101XS accompagné de trois manuels, une prise secteur ainsi qu’un câble micro USB.


Pour des soucis d’économie, la prise secteur répond à la norme UK mais est livrée en Europe avec un adaptateur.


PARTIE MATERIELLE

La tablette tout d’abord, avec ses 600g et ses 8mm d’épaisseur, la tablette fait mieux qu’une grande partie de ses concurrents. L’écran capacitif et multitouch de 1080p et de 10.1″ est très joli et offre un beau rendu ainsi que de grands angles de vue bien qu’un peu sombre mais gros point noir: la matière est très sujette aux traces de doigt et ces dernières sont difficilement nettoyable. De plus il n’est que peu rigide et un appui un poil trop fort fait apparaître des tâches noires comme sur les anciens écrans LCD et il en va de même si l’on exerce un tout petit peu de pression sur la façade arrière.

L’écran est cerné de plastique avec tout d’abord un revêtement gris particulier (dont nous reparlerons plus bas) lui-même entouré d’un bord couleur blanc mât. En façade se trouve un capteur photo 1,3MP pour les visio-conférences un peu mal placé puisqu’une fois la tablette clipsée au clavier et posée sur un bureau, le cadre de la caméra se situe un peu trop bas et l’on peine à voir notre tête à moins de se tenir loin.

Se tenir loin ne serait pas gênant si le haut-parleur – lui aussi situé en façade – ne saturait pas autant et ne rendait pas un son si faible. Enfin un petit logo ARCHOS en largeur annonce le sens dans lequel insérer le clavier (et donne un petit plus lorsque l’on tient la tablette en mode paysage).

Sur la face arrière se retrouve le même patern avec un intérieur gris entouré de blanc, tous deux en plastique, accompagné seulement du logo ARCHOS en plein centre. En effet rien d’autre: pas de capteur photo à l’arrière, exit la prise de clichés ou la capture de documents pour se dépanner.

Terminons par la tranche et ses ports multiples.
Sur ce que j’appelle le sommet (bien qu’en théorie rien ne correspond au haut ou au bas, le haut – pour moi – est le côté ou se trouve le haut-parleur) se situe le bouton pour verrouiller/déverrouiller et allumer ainsi que pour éteindre, redémarrer ou mettre en veille suite à une pression longue.

Juste à côté se trouve une LED qui est allumée lorsque la tablette est allumée et clignote lorsque cette dernière est entrain de recharger et d’où émane une jolie fuite de lumière que l’on constate en faible luminosité et qui se répercute jusqu’à l’extrémité la plus proche du haut-parleur à l’avant et un peu sur la face arrière de la tablette. Il m’a malheureusement été impossible de prendre cela en photo.

Enfin un deux petits boutons pour gérer le volume et auxquels je ne reprocherais qu’une chose: le faible relief qui fait qu’à moins de regarder directement, on a du mal à situer nos doigts et à savoir s’ils se situent bien au-dessus des touches. Ne vous en faîtes pas: après quelques échecs on s’y fait.

De l’autre côté on retrouve tout d’abord un port mini HDMI pour le partage de contenu, juste à côté une prise Jack 3,5mm pour un casque ou des écouteurs suivi d’un port mini USB pour le chargeur notamment et enfin un port micro SD pour venir en aide aux 16Go de mémoire interne de la tablette et y apporter jusqu’à 128Go de stockage supplémentaire.

A propos de chargeur, un point noir réside dans le fait qu’Archos a ajouté une fonction inutile: si vous éteignez la tablette et branchez ensuite le chargeur, la tablette démarre. Ainsi il faut la brancher PUIS l’éteindre.

Enfin, en largeur sur une tranche se trouvent deux petits rectangles en métal qui seront aimantés par le clavier. Au milieu on retrouve une prise avec des broches qui sert à une fonctionnalité inattendue et très intéressante (on en parle plus bas, vous avez dû vous habituer).

Le clavier quant à lui est extrêmement fin et propose quelques raccourcis intéressants comme l’activation/désactivation du Bluetooth ou du Wi-Fi, la gestion de la luminosité, du son ainsi que la possibilité de mettre en pause une chanson ou de passer/revenir à la suivante/précédente. Il est aussi possible d’accéder à de fonctions propres à Android comme afficher la barre de notification, revenir à l’accueil ou encore afficher la liste des applications récentes. Je reprocherais juste l’absence de touche rafraîchir et surtout celle d’un trackpad car, bien qu’il soit possible d’utiliser les flèches dans les menus, il n’est pas pratique de devoir lever ses mains pour toucher l’écran (ça fait mal aux poignets).

Le clavier comporte lui aussi un port micro USB qui permet de recharger la tablette lorsqu’elle est connectée au clavier sans que le câble du chargeur dépasse sur le côté gauche. Pour cela, le courant passe à travers la prise brochée mâle sur le clavier et femelle sur la tablette (c’est ça la fonctionnalité inattendue!).

Plugger la tablette au clavier est très facile, c’en est surprenant puisque à peine la tablette approchée des aimants, cette dernière est attirée en douceur et vos mains sont guidées en direction de l’encoche. Il y a un support déployable pour tenir l’arrière de la tablette à l’horizontale.

De plus il ne faut pas négliger le fait que le clavier peut s’aimanter à la face de la tablette afin de protéger l’écran (derrière les caches gris en caoutchouc sont dissimulés des aimants).

L’autonomie est correcte en moyenne luminosité et en traitement de texte peut survivre à de longues séances d’écriture.
Au niveau de processeur, l’Archos 101XS embarque un processeur OMAP 4470 dual core cadencé à 1,5GHz, de quoi faire tourner à peu près tout ce qui existe à l’heure actuelle.

La mémoire RAM est de 1Go tandis que la mémoire interne est de 16Go.

Tout cela sous Android 4.0.

En somme la finition plastique n’est pas pleinement satisfaisante et est accompagnée d’un design qui ne donne pas un air professionnel (marque de seconde zone tout au plus). C’est subjectif mais le fait de jouer sur deux teintes blanche/grise semble être un acte volontaire pour ne pas ressembler à du haut de gamme. Le son du haut-parleur et la qualité de la caméra sont plutôt mauvais et pas vraiment acceptable.

L’écran est un bon point car bien qu’un peu sombre il remplit honorablement sa tâche. Cependant la matière de ce dernier n’est pas de haute qualité et donne une mauvaise impression (surtout à l’heure du tout tactile!).
Enfin, en termes de ports la tablette présente tout ce qu’il faut pour gérer correctement ses fichiers.

PARTIE LOGICIELLE


La tablette est équipée d’un Android 4.0 pur (Jelly Bean est supposé arriver avant la fin de l’année sans plus de précisions) surcouche et ayant donc accès à tout le catalogue du Play Store. Archos se démarque au niveau du lecteur multimédia pour les vidéos qui est fait maison.

Installé de base le service Office Suite qui est un joli gestionnaire de fichiers mais aussi et surtout un soft qui permet la création de fichier .doc, .xls ou encore .ppt dont l’utilisation est très intuitive et réellement pratique pour les professionnels.




L’application Archos Remote Control est une application inédite à Archos (le nom vous aura sans doute déjà guidé) qui permet de contrôler sa tablette depuis son smartphone via le Wi-Fi en téléchargeant gratuitement l’application sur le Play Store.

La navigation internet est très agréable et participer aux conversations sur un forum n’a jamais été aussi simple depuis un périphérique portable.
Les transitions sont fluides et tous les jeux tournent tranquillement sans que la tablette ne chauffe excessivement.

En somme Archos propose une version Stock Android qui est supposée faciliter la portabilité des mises à jour et pourtant on continue d’attendre Jelly Bean. De plus les services inédits qu’Archos propose ne sont pas transcendants et la tablette dégage un aspect froid et peu accueillant.

Avant la conclusion voici une prise en main vidéo (et je m’engage à manger le premier qui dit que ça tremble):

CONCLUSION

Autant vous dire que la tablette est à déconseiller à l’utilisateur moyen et que seul un professionnel qui n’attend rien du côté ludique mais uniquement de l’aspect bureautique.
Parce que OUI, la bureautique est le point fort de cette tablette: nombreux sont les claviers USB voire Bluetooth mais combien se présentent comme des docks transformant votre tablette en véritable laptop (sans le trackpad malheureusement).
Si vous voulez vous lancer dans l’aventure 101XS ne vous attendez pas à un design et à une interface ludique, préférez le travail.

Points positifs :

  • résolution écran
  • poids et épaisseur
  • clavier/dock
  • suite bureautique pré-installée

Points négatifs :

  • fuite de lumière
  • manque de rigidité de l’écran
  • mauvais son du haut-parleur

Pour un prix de 379,99 euros sur la boutique en ligne d’Archos, la tablette se situe juste en dessous d’une Nexus 10 qui est préférable pour un cadeau de Noël.

Je tiens à remercier Archos pour le prêt de la tablette Archos 101XS qui est une vraie perle lorsqu’il s’agit d’écrire des articles.

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