Vers d’autres techniques que la fracturation hydraulique?

Publié le 22 novembre 2012 par Lenergiedavancer @Fil_energie

A l’occasion de la conférence de presse qu’il a tenue mardi 13 novembre, François Hollande a ravivé le débat sur le gaz de schiste en annonçant que d’autres techniques que la fracturation hydraulique pouvaient être envisagées.

« La recherche est possible sur d’autres techniques que celle de la fracturation hydraulique. Pour l’instant, cette recherche n’a pas abouti, je ne peux pas l’interdire, elle n’est pas interdite par la loi (…) je laisse les entreprises et les chercheurs y travailler et je prendrai mes responsabilités le moment venu » a déclaré le Président de la République.

Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir la Fondation Nicolas Hulot : « quelle que soit la technique utilisée, les gaz de schiste ne sont en rien une solution aux enjeux climatiques et environnementaux« . La fondation dénonce principalement les importantes émissions de gaz à effet de serre lors des processus d’extraction et de combustion des gaz de schiste. Des techniques qui sont en contradiction avec les objectifs annoncés à la conférence environnementale (réduire les gaz à effet de serre de 40% en 2030 et de 60% en 2050) et qui détournent la recherche publique des énergies renouvelables.

En ce qui concerne le gaz de schiste, François Hollande semble s’appuyer sur les recommandations du rapport Gallois sur la compétitivité énergétique, notamment la proposition plaidant pour la recherche de solutions alternatives à la fracturation hydraulique : « Dans la plupart des scenarii de transition énergétique, la part du gaz augmente ou ne se réduit pas à moyen terme. Nous plaidons pour que la recherche sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste soit poursuivie. La France pourrait d’ailleurs prendre l’initiative de proposer avec l’Allemagne à ses partenaires européens un programme sur ce sujet. L’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de ré-industrialisation constatée aux États-Unis (le gaz y est désormais 2 fois et demi moins cher qu’en Europe) et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative« .