Pourquoi les femmes oublient-elles à quels hommes elles laissent leur numéro ?

Publié le 22 novembre 2012 par Latchipie @Tchiiipleblog

Mais à qui les femmes donnent-elles leur numéro ?

Quelque chose m’a beaucoup amusé depuis la publication de l’article Echanges « amoureux » : De la guenon à… la sale négresse des bois.

Beaucoup d’hommes sont venus commenter (Merci Messieurs)… Et une seule et même question semblait revenir : Comment ais-je donné mon numéro de téléphone a un idiot patenté ?

Lisons entre les lignes : qu’est-ce qui motive une femme à laisser son numéro à un homme ? Et si elle lui laisse son numéro… Peut-elle vraiment l’oublier ?

Brisons les tabous tout de suite, soyons fous, je vais vous dire moi, dans ma toute petite vie de femme soumise par le patriarcat, je vais vous dire à qui j’ai déjà laisse mon numéro, et les conditions dans lesquelles j’étais plongée à ce moment-là.

Le zoukeur : C’était en boîte, je l’avais répére depuis longtemps. J’avais fait semblant de tomber sur lui sur la piste. Il n’avait rien remarqué. J’ai ragé et j’ai dit au ciel que je n’avais pas paye 20 euros pour ne pas danser avec le gars que je veux.

10 minutes plus tard (hasard ? Anges?) Je suis tombée sur LUI. JE l’ai invité a danser, il a accepté. Nous avons fait 25 secondes de danse car on est venu me chercher pour me dire que je partais… Je l’ai regardé ébétée et je lui ai dit « mon dieuuuu mais on ne peut pas se laisser comme ca » (mode cendrillon) il a dit la même chose que moi….
Il a obtenu mon numero!

Le passager de l’avion : j’étais coincée à 22h dans un avion loin de chez moi, j’ai cru que j’allais devenir folle ! Le gars à côté de moi a commencé à blaguer et à me faire rire. Nous avons parlé pendant tout le vol. Il me racontait comment il avait construit sa carrière, en partant de rien, pourquoi il faisait actuellement 12 000 euros par mois et il me donnait des conseils pour ma vie professionnelle. On a déconne pendant tout le vol (on faisait chiez les passagers, éclats de rire intempestifs). J’ai aimé son naturel.
Il a obtenu mon numero.

Le passager du train : j’étais dans un train, et j’écrivais. Il était à côte de moi et surveillait mon écran, ce qui avait le don de m’énerver. J’écrivais pour le blog. Je sentais qu’il hésitait a me parler et puis il s’est lancé : »êtes-vous écrivain? ». Moi, bien sauvage : Non. Il s’est rattrappé en me disant que lui, il est écrivain. Je ne l’ai pas cru, je me suis dit « encore un malade ». En fait, il était avocat et écrivain. Je lui ai demandé de me raconter des histoires loufoques sur ce qu’il a déjà plaidé. Il m en a raconté une belle avec un paparazzi. J’étais morte de rire.

Il a obtenu mon numéro.

Et oui, il est vraiment écrivain. Et c’est un avocat talentueux.

Le guide touristique : j’étais a New York, il faisait 12 degrés celsius. Je me baladais en sandales car mes bottes me faisaient mal. Les gens me regardaient avec un oeil bizarre, je ne passais pas inaperçue avec mes zorteils frigorifiés dans les groupes de touristes. Un groupe de guide touristique m’a abordé. Dans le lot y’avait un sénégalais, un new yorkais et je ne sais pas quoi d’autre. Je blaguais avec les gars (avec mon anglais de merde)… Le new yorkais m’a raconté quelques blagues et m’a invite a découvrir new york.

Je n’avais pas confiance en lui, alors j’ai pris son numéro, je l’ai rappelé plus tard dans la soirée, j’ai paniqué, raccroché car j’avais peur de finir découpée en miette dans une ruelle de Harlem.
Mais quelque part, oui, je lui avais donne la possibilité de me joindre.

Le blagueur : Il n’y a pas de période particulière, le blagueur arrive au bon moment. Il sent bon, il a un beau sourire, il plaisante sur quelque chose et m’a fait rire ou sourire. C’est quelqu’un que je croise et à qui je donne une espérance de vie de 2 semaines. Mais why not ? Je le regarde, je souris et je me dis en mon fort intérieur « Tu veux que je sois a toi ? Très bien, voyons de quoi tu es capable ».

Et je lui laisse mon numéro. Par goût du jeu et de l’inattendu.

Le chef d’entreprise : ce soir la j’avais décide d’être libre dans ma tête. Je le trouvais beau garcon mais un peu plus agé que moi. Je me suis approchée de lui, et je lui ai dit que je le trouve beau. Il était choqué, ca m’a fait rire et je lui ai souhaite bonne soirée. 3 jours plus tard, une amie me contactait, le dit chef d’entreprise voulait mon numéro, avait elle le droit de le lui laisser ?

Oui, il a obtenu mon numéro.

Le bijoutier : je faisais la fête à St Martin. J’ai fait 8h dans cette bijouterie à choisir la bague que je voulais. 8h au moins, sur 2 jours. On déconnait avec le bijoutier. C’était le co manager de la boite, il débarquait d’Inde 6 mois auparavant. On riait, je lui faisais des blagues (toujours avec mon anglais merdique).

Il a obtenu mon numéro.

Le beguin d’enfance : j’ai déjà parle de lui tellement de fois ici. Ca faisait 7 ans que je le trouvais extraordinaire. Puis un jour, j’ai reconnu ses fesses de dos, en allant dans une agence de voyage pour aller à.. Cuba (disons que c’était ma lubie du moment). Cuba pas possible d’y aller quand je voulais mais je m’en foutais un peu. Je L’avais vu mon béguin ! Je l’ai tracké sur internet une fois rentrée chez moi, je l’ai trouvé, je me suis présentée, j’ai fait le point en lui faisant comprendre que je connaissais des membres de sa famille (histoire qu’il sache que je ne suis pas une psychopathe du web… quoi que… « je connais ta mère mais tu ne me connais pas » ça peut sonner bizarre) j’ai flatté son ego en lui disant que j’aimais son sourire. Ce qui était vrai. On a continue à échanger.

Il a obtenu mon numero.

La star montante : je lui avais écrit un sketch. Il m’a répondu. Je lui ai répondu et ainsi de suite… Il a découvert le blog et m’envoyait des mails. Il ne se passait pas une journée sans que je lui écrive. Pas une journée sans qu’il me réponde. Je riais en le lisant, et moi, je le faisais rire… et puis, 100 mails plus tard, il voulait savoir qui j’étais, qui était la tchipie. Je refusais. Il se mettait sur le mur du blog et me laissait des dédicaces, puis les effaçait quand j’envoyais des mails pour le menacer. il m’envoyait des mails non stop. Me suppliait de lui laisser un numéro.

Je refusais.
Il insistait.

C’est finalement moi qui lui ai demandé son numéro.

Il me l’a donné.
Il a entendu ma voix. On a parlé, parlé, parlé…
Il a obtenu mon numéro.

Pour Boris : Peut-on réellement oublier celui à qui on laisse son numéro ?

Si le monsieur se fait désirer plusieurs jours, crois-moi que je m’arrange pour lui faire savoir qu’il n’est pas le centre de mes intérêts. Et je n’ai pas besoin de tricher, c’est juste vrai.
Je ne retiens aucun numéro, je n’en apprends aucun par coeur. Limite, j’oublie le prénom.

Même si je suis en général hyper réactive, j’ai arrêté de me précipiter sur le téléphone, sur le fait de répondre très rapidement au sms d’untel ou d’untel surtout s’il n’y a pas de vraie question, de vraie demande ou une vraie sollicitation (bon, ça c’est moi et mon vécu avec les SMS). Fatigue psychique.

Je préfère une vraie discussion, un vrai coup de fil, une vraie invitation à boire un verre, aller danser, déjeuner que de renvoyer des « ca va », « oui é 3″, « ouai cool, c lundi ca me fai chié lol mé g fai avec ». Car oui, je préfère sentir l’odeur de la personne, regarder ses yeux, entendre la modulation de sa voix, vivre les silences, voir si quand je suis devant lui il y a quelque chose en moi qui le déstabilise, mon humour, mes seins, mes fesses ou mon arrogance feinte… plutôt que de me résigner à échanger des tas de petits sms, de petits coup de fil…

pour un… petit coup (morte de rire !)

Si le gars c’est un gagnant, si c’est un conquérant, il saura attendre si je ne suis pas disponible et revenir vers moi pour conjuguer tous les possibles. (poète !)

Alors oui, j’oublie tous ceux qui ne m’inspirent pas ça, car ils n’ont pas su être là au bon moment.

Espérant t’avoir au moins permis d’approcher de plus près la dite « hypocrisie féminine ».

La Tchipie !