Je voudrais enfin prendre une retraite peu méritée mais à laquelle j’ai droit.
Et en bon français, le plus important pour moi de sont d’abord mes droits.
Ainsi cheminais-je paisiblement dans la perspective d’une vieillesse voyageuse, méditant sur mes projets d’avenir : retour à la nature entouré de l’affection de chèvres et de grégaires moutons sur les sentiers pyrénéens de la haute Vallée d’Aure, chaise longue au bord de la piscine sous le doux soleil hivernal de la Californie avec trois piles d’ouvrages qui attendent d’être lus – les essais contemporains, les philosophes existentiels d’hier et d’aujourd’hui, les romans autobiographiques du monde entier -, mon tai chi aux aurores…
C’était beau, j’étais heureux.
Un jour, un coup de téléphone me tombe sur l’oreille. Franck DANGER était arrivé !
Il est écrivain public professionnel dans le Gard, et pas du tout gardien public des écrits professionnels. Il a lu mon blog. Il me cire les pompes, me fait gonfler les chevilles, et me prend la tête avec le projet qu'il a derrière la sienne.
Son dada c’est l’accès aux droits ; c’est mon mien aussi.
Il débarque à Paris début septembre, on se met d’accord, il rédige un projet de communiqué de presse, j’amende, on discute au téléphone, il complète, on valide, il échafaude une stratégie de communication presse-médias avec un pote journaliste, il envoie le dossier début novembre dans les rédactions nationale, à la Ministre concernée, et au CNLE (Comité National de Lutte contre l'Exclusion) qui organise une conférence conviviale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale prévue les 10 et 11 décembre prochain.
Et flop ! Rien, pas l’ombre du moindre intérêt pour l’accès aux droits dans les médias du pays des droits de l’homme.
C'est faire affront à Franck.
Donc, me voilà embarqué dans une nouvelle aventure.
Pfffff, vivement la retraite.
Plume Solidaire