Ce message est un appel de RESF.
Il est relayé comme d'autres le furent, épisodiquement, sur le blog Sarkofrance au début du quinquennat précédent.
L'actuel gouvernement a promis d'abolir sous conditions les expulsions familiales.
Au-delà du débat politique, des témoignages de terrain comme celui-ci restent souvent les plus efficaces pour faire progresser les consciences.
Sans invectives ni ultimatum.
« Le gouvernement de François Hollande tente d’expulser une famille dont les enfants sont scolarisés en France... l'avion n'est finalement pas parti mais la volonté d'expulsion était bien présente.
Puisque même l'avion, en plus de la population de Culoz, refuse l'expulsion de la famille Pacarizi, le gouvernement et son ministre de l'Intérieur doivent en prendre acte et régulariser cette famille dont tous les frères et soeurs sont en France en situation régulière ou même devenus français.
Récit du départ raté.
La famille Pacarizi est de retour à l'hôtel à Saint Genis Pouilly, à
deux pas de la frontière suisse, après avoir été emmenée ce matin à
l'aéroport de Lyon Satolas (coût du transport en taxi : 300 euros aller,
300 euros retour).
L'avion Lyon-Pristina avait du retard, la correspondance devenait
impossible, le vol a été annulé. Ils ont attendu quelques heures dans
les locaux de la PAF. Un enseignant du Collège de Culoz qui voulait leur
dire au revoir n'a pas été autorisé à les voir.
Ils étaient de retour à l'hôtel après 16 heures et nous ont prévenus par
téléphone. Ils n'ont aucune information sur la suite. Les vols
Lyon-Pristina ne sont pas quotidiens, loin de là...
Hier soir, nous étions une trentaine à défiler depuis l'hôtel jusqu'au
centre de Saint Genis Pouilly, avec banderoles et tambours. Cette manif
dans la campagne en pleine nuit, puis dans une ville presque vide, même
devant l'hôtel de ville, avait quelque chose d'irréel.
La famille était
avec nous, la mère effondrée et épuisée, le père digne et silencieux,
les deux garçons jouant et courant comme deux pré-ados, plaisantant en
français, tapant sur les tambours. Le soir, ils nous ont dit au revoir
avec une certaine gravité.
Pourquoi ont-ils accepté de se rendre dans cet hôtel, autrement dit de
se jeter dans la gueule du loup (comme le pensait leur avocate), puis de
se laisser transporter à l'aéroport ?
Les enseignants de Culoz en ont
longuement parlé avec eux. Les Pacarizi ne voulaient pas entrer dans la
clandestinité, ni être redevables de leur survie quotidienne à qui que
ce soit, pas même leur famille, ils ne pouvaient pas comprendre que la
France aille jusqu'au bout de sa volonté d'expulsion...
Et puis, ils
avaient peur des risques que la préfecture n'avait pas manqué de leur
faire connaître: 3 ans de prison et 10 ans d'interdiction du territoire
! La CIMADE nous a confirmé que ces peines étaient prononcées en ce
moment contre ceux qui s'opposent à leur expulsion. Comme leur famille
est en France, l'idée de ne plus pouvoir leur rendre visite pendant dix
ans les paralyse.
Mais ils sont toujours là, et c'est peut-être une ultime chance.
Le
conseiller général qui les soutient a téléphoné aujourd'hui au cabinet
de Valls avec fermeté. La pétition en ligne a déjà recueilli 654
signatures, et reste très utile.
Faites-la signer à tous vos contacts.
Interpellez le gouvernement par tous les moyens.
Merci pour eux,
RESF 01
Rappel :
Monsieur et Madame PACARIZI sont originaires du Kosovo, depuis 2010, la famille a construit sa vie dans l’Ain. Les deux enfants sont scolarisés, Neriton a 13 ans, il est en 4ème au collège, Getuart a 8 ans, il est au CE2 à Culoz.
Le 7 novembre, la PAF, Police de l’Air et des Frontières, a averti la famille qu’elle était placée en assignation à résidence avant expulsion. La population de Culoz a manifesté son refus de cette expulsion et son soutien à la famille.
Le 14 novembre, les enseignants du collège ont organisé un rassemblement devant l'établissement; hier soir, ils ont manifesté sur le lieu d'assignation de la famille.
Pour faire savoir que la chasse à l’enfant est aussi inacceptable sous Hollande qu’elle l’était sous Sarkozy :
A l'Elysée :
Secrétaire général : [email protected]
Directrice de cabinet : [email protected]
Directeur de cabinet adjoint : [email protected]
Chef de cabinet : [email protected]
Conseiller politique : [email protected]
A l'Intérieur :
Directeur de cabinet: [email protected]
Conseiller [email protected]
Directeur de cabinet adjoint: [email protected]
Conseiller immigration : [email protected]