Il faut découvrir l’atelier parisien de Taher Chemirik pour comprendre pourquoi ce joaillier est devenu la coqueluche des milieux mondais de la Ville Lumière. L’espace est décoré de meubles chinés des années 1950, de plaques métalliques à motifs traditionnels méditerranéen et les murs sont recouverts de pages arrachées dans les magazines. Clairement, après avoir passé 40 ans en France, Chemirik est encore nostalgique de son Algérie natale. Très cultivé, adorant le cinéma, ce joaillier a construit son style en s’inspirant des sculptures de Brancusi. A la base d’ailleurs était un artiste décorateur. Il aime la 3D, l’espace, les volumes. Il dit lui-même imaginer ses créations comme s’il s’agissait de statues. Ses bijoux sont alors des sculptures fonctionnelles (ils peuvent être portés) mais sont aussi beaux comme objets décoratifs. Parmi ses clients les plus attachés, Karl Lagerfeld et Nicolas Ghesquière, qui lui ont déjà commandé des collections pour Chanel et Balenciaga ! Les deux stylistes ont été séduits par le contraste entre textures brutes et raffinées et le mélange de bois d’ébène, d’or, d’argent et de pierres semi-précieuses chers au créateur.