Franchise indécrottable sur PC et console depuis plus de 10 ans, le dernier Hitman était attendu au tournant par de nombreux fans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre, qui apporte son lot de nouveautés, a de quoi rassurer son monde.
Fidèle en amitié
Un moyen parmi d’autres ….
Ici, l’Agent 47 a retourné sa veste contre l’organisation (ICA) qui l’employait suite à un incident personnel que les joueurs découvriront par eux-mêmes. Si Hitman: Absolution apporte ces quelques nouveautés au gameplay, qui tendraient à faire évoluer la franchise, l’ensemble garde toute l’aura des Hitman et s’accorde avec les autres titres de la série, même si les puristes me maudiront. Ici, les ingrédients qui ont mené l’Agent 47 au rang de star du monde vidéoludique sont bel et bien présents et chacun y trouvera son compte, notamment avec les différents niveaux de difficulté que propose le jeu. Les modes les plus simples sont véritablement réservés aux débutants de la franchise, alors que les habitués se frotteront directement au mode puriste pour vivre pleinement l’expérience.
Le titre se permet même de s’orienter plus sur l’infiltration à la façon d’un Sam Fisher pour réaliser ses crimes. Si toutes sortes d’armes s’offrent à vous, du silencieux à la corde de piano qui n’a pas été oubliée, pour vous permettre d’accomplir vos missions, les divers costumes, du costard cravate jusqu’au déguisement en poulet géant, que vous trouverez et userez pour commettre vos assassinats ni vu ni connu ou pas, sont de la partie. Il y aura toujours mille et une façons de mourir.
On passe au catch !
Si l’ensemble se veut plus dirigiste qu’auparavant, certainement pour attirer un public plus large mais aussi pour coller au scénario et à la narration très cinématographique, Hitman: Absolution ne délaisse pas complètement l’observation et le libre arbitre. Tel un bon tueur, vous devrez être minutieux, étudier les lieux où vous commettrez le meurtre, définir la méthode et l’arme du crime mais aussi éviter de vous faire repérer et anticiper autant la fuite qu’une mauvaise tournure. Et cet opus vous pousse à être exceptionnel dans vos actions puisque autant l’IA, avec un mode difficile, est plus sensible, et les gardes et autres ennemis auront tendance à vous repérer plus facilement qu’auparavant, surtout selon votre accoutrement, parfois injustement même, autant le titre se dote d’un système de scoring qui va évoluer la qualité de vos actions et vous donner des points en conséquence de l’ingéniosité de l’assassinat réalisé, en n’oubliant pas de nous lancer des défis sous formes de «prouesses» à réaliser. Mais vous perdez aussi des points lorsque vous être repéré, par exemple. Là encore, on trouve ce système pas toujours très juste, parfois même agaçant.
Venez tous mes amis !
Les développeurs d’IO Interactive ont également jugé bon de doter l’Agent 47 d’un don appelé «instinct», pour lui faciliter la tâche ou la nôtre. Ici encore, cet apport vient finalement nous simplifier la tâche en offrant au joueur trois possibilités de faire appel à cet instinct, sans obligation toutefois, dans un moment chaud, et de s’en sortir comme un chef. La première consiste en un super ralenti qui vous permet d’aligner vos cibles et de les liquider en un clin d’oeil. Le second permet de détecter facilement vos adversaires derrière les murs et de donner l’occasion aux moins impatients de plier la mission plus vite. Finalement, pour calmer les vigies, l’instinct vous permet de vous faufiler plus discrètement et d’éviter votre mise à mort. Notons que les combats aux corps-à-corps déclenchent un enchaînement de QTE, qui vous pousseront certainement à les éviter. Des apports que les puristes risquent de regretter, comme le détecteur de mouvements en bas à gauche de l’écran ou encore le nouveau système de checkpoint, mais beaucoup choses peuvent être réglées selon le mode de difficulté choisi.
Si Hitman: Absolution sacrifie quelques libertés pour calibrer le titre à ce qui se fait de nos jours, il ne délaisse pas son humour noir, ses personnages hauts en couleurs aux gueule terribles et, bien entendu, l’excitation de (re)jouer l’Agent 47. Bourré de missions, certaines exceptionnelles, d’autres totalement inutiles, le titre offre presque 20 heures de jeu, en exceptant le mode online, très fun d’ailleurs, qui vous permet de remplir des contrats proposés par d’autres joueurs ou alors, inversement, d’y proposer les vôtres après les avoir terminés vous-même avant de le proposer à la communauté.
Au nom du père, du fils et du poing dans ta gueule !
Si le gameplay a subi quelques changements pas toujours bien pensés, du côté des graphismes et de l’ambiance générale, nous sommes aux anges. L’action se déroule dans des décors superbes. Le Chinatown de Chicago où se déroule votre première mission est merveilleux. La gestion de la foule est impeccable et offre une ambiance vraiment impressionnante. Il en va de même tout du long du jeu, du désert du Dakota en passant par un match de catch, les lieux où se dérouleront vos missions. Hitman: Absolution embarque un nouveau moteur graphique, le Glacier 2, et cela se ressent indéniablement. L’ensemble est spectaculaire!
Finalement, Hitman: Absolution possède suffisamment d’arguments pour convaincre autant les joueurs des premiers heures et d’étonner les nouveaux, séduits par le genre. En attendant les premiers DLC…
C.T.
Images et Vidéo [Show as slideshow]Type: Infiltration-action-aventure
Graphismes: Bande Son: Jouabilité: Difficulté: Scénario: |