Photos : Clint Eastwood en 48 films …

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On n’avait pas vu Clint Eastwood depuis Gran Torino, on pensait qu’il ne reviendrait plus devant la caméra … Et pourtant, aujourd’hui, il est de retour au cinéma avec Une Nouvelle Chance (Trouble With The Curve en VO). L’occasion de revenir sur sa carrière d’acteur en 48 photos pour 48 films. J’ai eu la chance de voir tous les films de Clint, une carrière qui comporte des hauts et des bas, mais qui reste admirable.

Clint est du genre tenace, avant de se faire connaître, il a creusé des piscines, travaillé dans une usine, il devient même maître nageur. Mais tout ça, sans jamais perdre de vue son rêve, devenir acteur. Quand il signe pour Universal, il reste un habitué des seconds rôles. Et c’est même compliqué d’en avoir un lorsqu’on mesure 1m90 et qu’on dépasse la tête d’affiche de deux têtes. Il obtient enfin le succès dans la série Rawhide ou il incarne un cowboy sympathique.

Après 148 épisodes, Clint reçoit un script qui va changer sa vie. Je veux bien sûr parler de Pour une poignée de dollars. Personne n’en voulait, un western italien bizarre tourné en Espagne par un homme encore inconnu. Pour Clint, c’est un risque à prendre, mais une opportunité de visiter l’Europe et d’apprendre de nouvelles techniques. On le sait, ce sera un triomphe. Sergio Leone fait renaître de ses cendres le western, Clint y apparait en héros énigmatique, débordant de charisme avec un regard d’acier. La légende est née …

En 48 films, Clint a souvent vissé un chapeau sur sa tête. Que ce soit dans Joe Kidd, L’homme des hautes pleines, Josey Wales, Pale Rider … Il restera pour le spectateur un éternel cowboy. Impossible d’oublier ses adieux au genre dans le sublime Impitoyable.

Et son rôle de l’inspecteur Harry alors ? Il joue un flic qui n’hésite pas à employer des méthodes radicales pour appliquer la loi, détesté par ses supérieurs, il est colérique et peut tuer quelqu’un par une simple réplique. Ce rôle va le propulser au rang de superstar, mais va aussi lui attirer de nombreuses critiques. Accusé à tort de fasciste, Clint n’aura de cesse de prétendre le contraire : « le film ne parle pas d’un homme qui incarne la violence, mais d’un homme qui ne comprend pas que la société tolère la violence« . C’est difficile de le mettre dans une case, tant il a essayé de ne jamais y entrer. Un rôle comique avec un orang-outang où il n’hésite à malmener son image. Un autre dramatique et perturbant dans Les Proies de Don Siegel. Et que dire alors de sa performance sur la route de Madison ? Bouleversante oui, c’est aussi le cas dans Million Dollar Baby, Honkytonk Man et Gran Torino.

Clint Eastwood a toujours sû en imposer par sa simple présence, son biographe Richard Schickel raconte souvent qu’il n’a pas vraiment du mal à vivre sa célébrité, il entre dans un bar sans que personne ne vienne le déranger, comme s’il avait un Magnum 44 sur lui. Il a tissé un lien profond avec le spectateur … Il est à la fois un héros mythique et inaccessible, mais aussi le grand-père qu’on voudrait avoir. Alors que pour lui il est « juste un type qui fait des films« . Un grand homme, ce Clint …