Après de longues heures de délibération de la commission en charge du scrutin, la décision approcherait, avec un avantage à Jean-François Copé.
Par la rédaction de Contrepoints.
Le suspense aura duré de longues heures après les résultats extrêmement serrés du vote entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP, mais pourrait bien s'achever très prochainement, puisque la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE) de l'UMP, en charge du scrutin, est entré à 20h30 en session pour examiner les PV des trois derniers départements encore non validés. Selon Roger Karoutchi, elle pourrait aboutir à une décision vers 23h30. D'autres sources avancent une décision plus rapide encore.Si aucune annonce officielle n'a été encore faite, les médias rivalisent dans les pronostics contradictoires. Jean-François Copé aurait remporté l'élection selon la journaliste Ruth Elkrief sur BFM TV. Selon la chaîne de télévision, c'est de 700 voix d'avance que Jean-François Copé l'emporterait sur François Fillon. Environ 175 000 bulletins ont été exprimés.
Pourtant, I>Télé annonçait dans le même temps que c'était François Fillon qui était en tête, avec 200 voix. Pour Ludovic Vigogne de l'Express "La Cocoe pourrait annoncer la victoire de Jean-François Copé avec un peu moins de 500 voix d'avance". Atlantico croyait à 21h15 pouvoir annoncer une victoire de Copé avec 491 voix d'avance. Autant dire que rien ne semble joué même si Jean-François Copé semble mieux placé.
Le camp Fillon continuait à revendiquer sa victoire à 20h ce soir, comme le camp Copé.
Du côté des partisans de Jean-François Copé, l'ambiance semblait positive sur Twitter, bien plus que chez les partisans de François Fillon. Ainsi de Samuel Lafont, conseiller national UMP très actif sur le réseau social, qui écrivait :
Cet épisode et les tensions associées rappelle en tout cas les difficultés qu'avait rencontré le Parti Socialiste (PS) pour désigner son premier secrétaire lors du Congrès de Reims. Martine Aubry l'avait emporté avec 50,04% des voix face à Ségolène Royal (49,96%). Un scrutin dans lequel les accusations de fraude avait été récurrentes.
Si les deux camps se sont engagé à respecter la décision finale de la COCOE, la légitimité du futur président de l'UMP sera toutefois très affaibli par un scrutin aussi serré. Alain Juppé a été ainsi jusqu'à dire aujourd'hui que l'existence même de l'UMP était mise en danger par les conflits nés du résultat si serré. Le Front National ou l'UDI avait du mal à cacher leur joie aujourd'hui, revendiquant en particulier pour le premier un "doublement des inscriptions" par rapport à un jour normal.
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