Sauver l'euro a tout prix, obsession, en autre, d'Angela Merkel, en gardant tous ses membres actuels, nous mène sur une très mauvaise pente.
Par Michel de Poncins à Paris.
Le titre de ce flash peut surprendre et c'est pourtant bien la triste vérité. Il s'agit en plus de la croissance mondiale. En effet, dans l'économie mondialisée que nous connaissons tous sont solidaires par l'interpénétration des échanges. La Chine jouit d'un taux de croissance à faire des jaloux et, cependant, elle le trouve faiblard : elle l'impute à la croissance européenne désespérément plate. Les USA souffrent aussi ce qui entraîne des répercutions ailleurs.Les faits les plus récents sont cruels et têtus. En Europe du sud principalement, les peuples gémissent sous des cures d'austérité qui leur sont imposées par la force. Grèce, Italie, Espagne, Portugal sont dans la danse. Dans ces pays, la police réprime sans ménagement les émeutes inévitables ce qui aggrave le désespoir des populations.
Le point commun de ces gouvernements est de se référer à l'Europe et c'est là que l'on rencontre Angela Merkel. Elle n'est certes pas seule à la manœuvre, mais le poids économique de l'Allemagne est tel que son influence est prépondérante.
Indépendamment de leur cruauté, ces politiques ont des effets parfaitement négatifs et cumulatifs. L'économie se contracte et appelle alors encore plus de mesures contraignantes. Les jeunes talentueux vont chercher fortune ailleurs pour échapper à un chômage important. Les riches émigrent ; les agents immobiliers londoniens se félicitent de la venue de riches investisseurs grecs. La désastreuse panne de croissance en Europe trouve dans ces politiques une large part de son explication.
POURQUOI ET COMMENT ?
Pourquoi et comment cette austérité a-t-elle été imposée contre toute logique ?
On rencontre tout de suite un aspect idéologique où la Grèce a joué un rôle majeur. Sa défaillance éventuelle menaçait l'euro. Or cette monnaie, dont personne n'a réellement besoin, est considérée par les eurocrates comme une pièce essentielle de leur projet. Il a donc été décidé de déverser les sommes nécessaires pour sauver et la Grèce et l'euro : nul ne peut calculer honnêtement le nombre de milliards déversés dans ce trou sans fond. En outre, il est probable que l'euro ne sera pas sauvé.
Cet argent a été volé aux contribuables européens ou a été empruntés sur les marchés. A tous égards, il est enlevé aux entrepreneurs et restreint leurs possibilités d'embaucher et d'investir. En toile de fond, apparaît l'idéologie européenne. Pour les europhiles, cette Europe qui n'en finit pas de se bâtir serait la fin suprême pour un continent de 500 millions d'habitants alors qu'en fait elle porte en elle les germes de son déclin.
Par une pente naturelle elle devient de plus en plus une machine à cash pour la mafia des eurocrates dont la richesse est proverbiale ; comme dans toute grande unité bureaucratique, le maintien et l'accroissement de cette richesse devient une préoccupation majeure qui ne sera jamais avouée. Le poids financier est insupportable par les impôts nécessaires et il est accompagné de réglementations mouvantes et incertaines : l'incertitude juridique qui est imposée à tout le continent est un facteur de ruine !
ET ANGELA MERKEL
Il reste à comprendre, si possible, pourquoi Angela Merkel s'est engagée dans cette voie sans issue pour le continent. Comme toujours dans les démocraties falsifiées que nous connaissons, il y a un méli-mélo. Aux intérêts bassement électoralistes, s'ajoute le poids des idéologies. Il peut y avoir aussi de l'ignorance.
La sagesse des nations est bien commode : le pire des aveugles est celui qui ne veut pas voir et le pire des sourds est celui qui ne veut pas entendre.
Michel de Poncins________________________________________________________________
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(La vérité, les remèdes)
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