Chaque année, les networks américains nous proposent de nouvelles séries télévisées, avec plus ou moins de succès. Le cru 2011/2012 fut certainement l’un des meilleurs de ces dernières années grâce notamment à Once upon a Time et Person of Interest. Cette saison, il faut avouer que mon enthousiasme était nettement moins élevé. Il y a cependant un show, nommé Revolution, que j’attendais tout particulièrement au tournant. Avec des noms comme Eric Kripke (créateur de Supernatural) et J.J Abrams à la production, la série avait de quoi faire saliver. Malgré tout, il fallait espérer que la série, plus ou moins héritière de Lost, ne tombe pas dans les mêmes travers que les nombreuses autres du même genre (lenteur, scénario pas toujours claire, personnages et épisodes inutiles, etc). Jusque là, quatre épisodes ont été diffusés, ce qui me permet aujourd’hui de vous donner un premier avis…
De quoi ça parle ?
Dans la société contemporaine, la qualité et le niveau de vie de l’être humain repose en grande parti sur le matériel électrique. Que se passerait-il si d’un coup, tout s’arrêtait pour ne jamais redémarrer ? Ce scénario avait l’air improbable et pourtant, c’est ce qui arrive. Un blackout gigantesque se produit dans le monde entier et tout le matériel utilisant l’électricité s’arrête pour ne plus jamais redémarrer.
Quinze ans plus tard, les états unis ont radicalement changés et ont régressé de quelques siècles. Le gouvernement s’est effondré et la population, affamée, est devenue quasiment incontrôlable. Une société tyrannique dirigée par le cruel Monroe s’est mise en place et des petites parties de la population se sont regroupée en communautés agricoles. Ben Matheson et ses deux enfants font partie d’un de ces petits groupes et vivent en toute tranquillité avec une petite dizaine d’autres personnes. Seulement Ben en sait plus qu’il n’y paraît sur le Blackout et lorsque la milice de Monroe le retrouve et tente de l’enlever pour le faire parler, ça tourne mal. Ben est tué et son fils de 18 ans se fait kidnapper à sa place. La seule à être indemne est Charlie, sa fille, qui veut tout tenter pour se venger et libérer son frère. Mais pour ce faire, elle aura besoin d’aide et c’est pourquoi elle part à la recherche de son oncle Miles, qui semble cacher de lourds secrets…
Un pilote bien fichu
L’un des éléments les plus importants pour une nouvelle série, c’est bien évidemment de réussir son pilote. Il faut bien pauser les bases mais il faut également donner envi au spectateur de voir la suite. De ce côté là, Revolution rempli plutôt bien son contrat même si quelques réserves sont émettre tout de même. Le scénario n’est pas trop mal amené et les personnages sont sympathiques, mais étant donné qu’il fallait amener une histoire solide, leurs descriptions sont un peu données à la va-vite et ne sont surtout pas vraiment détaillées. Difficile donc de s’attacher aux personnages, mais à ce moment là on se dit qu’ils seront peut être un peu mieux dépeints dans les épisodes suivant et, heureusement, c’est le cas.
Paradoxalement, même si on nous balance beaucoup d’infos en très peu de temps, le rythme de l’épisode est quand même assez bien maitrisé. Les scènes de combats, d’ailleurs très bien chorégraphiés s’enchainent avec des dialogue de manière assez fluide. Mais là où ce premier contact avec Revolution m’a le plus impressionné, c’est au niveau de ses décors et de son ambiance. Le tout reste assez sobre et on ne nous sert pas des effets spéciaux de dingue toutes les dix secondes, mais ça reste vraiment immersif ce qui, pour moi, est un gros point positif.
L’héritage de Lost
Bref, ce premier contact était plus que positif, mais il fallait tout de même que la suite tienne la route. Eh bien, c’est le cas. A partir du second épisode, Revolution prend le même genre de formule que Lost : l’histoire de base avance doucement et surement alors que chaque épisode se concentre essentiellement sur un personnage en particulier en nous racontant son histoire avant le black-out. Donc, comme je le disais plus haut, les personnages gagnent en profondeur au fur et à mesure et on apprend à les connaître, à les aimer ou à les détester. Enfin, détester c’est un bien grand mot puisque même si j’ai fini par haïr certains d’entre eux car leur tronche ne me revient pas (je sais, ce n’est pas bien), il est assez difficile de prendre position pour un camp ou pour l’autre. Certes, les gentils et les méchants de l’histoire sont bien définis, mais on arrive aisément à comprendre que certains personnages aient pu devenir ce qu’ils sont devenus à cause des traumatismes suite à la coupure. Encore une fois, on rejoint un peu Lost car, si vous vous souvenez bien, les soi-disant bad-guys n’étaient pas si méchant que ça.
Je ne vais pas m’amuser à vous raconter l’histoire au fil des épisodes mais je tiens tout de même à dire j’ai été rassuré concernant le rythme du scénario. En effet, j’avais un peu peur que Revolution soit le genre de série qui traîne tellement en longueur qu’on pourrait se contenter de regarder uniquement le premier et le dernier épisode de la saison et comprendre quand même l’histoire. Mais c’est loin d’être le cas car, j’ai regardé sept épisodes jusque là et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’en passe des choses.
Des têtes connus
Avant de conclure je voudrais dire un petit mot sur le casting. L’équipe tiens franchement bien la route et on prend plaisir à revoir certaines têtes connues comme Giancarlo Esposito (Breaking Bad, Once Upon a Time) ou Elisabeth Mitchell (Lost, V). Mais ma mention spéciale va à Billy Burk (qui au passage est un des seuls acteurs qui m’a semblé naturel dans la saga Twilight) qui campe un (anti)héros mystérieux et charismatique.
Pour conclure, Revolution est franchement sympathique et agréable à regarder. Possédant un rythme soutenu et une atmosphère vraiment immersive, ce show à réussi à me faire accrocher à son univers. Ce n’est certes pas la meilleure série de tous les temps, ni la meilleure nouveauté de l’année, mais elle reste très plaisante à suivre. Reste à voir si elle tiendra sur la longueur.
Jeu de briques
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