Dans sa dernière édition du World Energy Outlook, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estime que d’ici 2017 la production de pétrole des États-Unis dépassera celle de l’Arabie Saoudite et de la Russie. Le rapport annuel de l’AIE base cette prévision sur l’essor de l’exploitation des hydrocarbures non-conventionnels présents sur le sol nord-américain.
Selon Fatih Birol, chef économiste de l’AIE, en 2030 « les États-Unis, qui importent actuellement environ 20% de leurs besoins en énergie, deviendront auto-suffisants en termes nets, un renversement spectaculaire de la tendance observée dans la plupart des autres pays importateurs d’énergie« . Cette baisse radicale des importations pétrolières américaines est principalement dû à la hausse de la production nationale ainsi qu’aux mesures prisent pour réduire la consommation des véhicules.
Une hausse de la production nationale liée aux avancées technologiques récentes qui permettent maintenant d’extraire à moindre coût (et plus facilement) le gaz et le pétrole de schiste ainsi que les réservoirs imperméables de pétrole léger. Le rapport de l’AIE indique que les ressources pétrolières américaines, situées au Texas, en Californie, dans l’Utah, ou entre le Montana et le Dakota du Nord, sont estimées à quelques 35 milliards de barils.
Selon le département américain à l’Energie, les États-Unis ont extrait depuis janvier 2012 près de 6,2 millions de barils de brut par jour, contre 5 millions en 2008. Des statistiques qui amèneraient le pays à devenir le premier exportateur mondial de brut d’ici les années 2030. Toutefois, certains analystes estiment que le boom pétrolier américain n’en est qu’à ses premiers pas et qu’une telle croissance ne peut être prévue avec exactitude.
Gageons que les prédictions de l’AIE relanceront les débats autour de la fracturation hydraulique, méthode d’extraction des gaz et pétrole de schiste, un nouvel « american dream » interdit en France.