Larry Clark vient de lancer un pavé dans la marre, ou plutôt une montagne dans l’océan de l’industrie du cinéma.
Certes, nous avions eu des Donoma ou des Rengaine, du côté du DIY. Il y a également eu des dizaines, des centaines de jeunes réalisateurs qui ont utilisé internet pour financer et distribuer leurs films.
Oui, le phénomène n’est pas nouveau.
Sauf que, jamais un homme, qui comptait dans sa filmo un film culte (qui a révélé Chloë Sevigny), n’a annoncé son utilisation d’internet lors d’une conférence de presse faisant suite à la remise du Prix Marc-Aurèle du meilleur film au festival de Rome.
Non, ce n’est pas un gamin en manque de réseau, de financement ou de reconnaissance qui vient de tendre le plus beau majeur du cinéma du 3ème millénaire.
«Je voulais dire « Fuck » à Hollywood (…) Si tout le monde regarde des films sur son ordinateur, télécharge des séries télé et passe sa vie sur YouTube, si les jeunes passent leur temps devant leurs ordinateurs à organiser des soirées, draguer des filles, alors il faut aller à eux et leur proposez des films en ligne !» Le bonhomme a 69 ans et il est plus révolutionnaire que toi dans ton canapé. On range nos t-shirt Ché Guevara et Sex Pistols, le punk, c’est lui.
En voulant éviter « les producteurs escrocs« , Larry Clark a rendu l’art au peuple. Le principal. Vous savez quoi ? Gardez l’économie, on prend l’art.
Le film est dispo, ici, dès minuit dans la nuit de mardi à mercredi pour 6 dollars. Valable pour 24h seulement.
On suit la réussite de près.