Je ne sais pas par chez vous, mais ici à Nice, en ce jour de grève générale en Europe, ce fut exactement un jour comme un autre ! Tout les commerces étaient ouverts, les bus circulant dans toute la ville, les travailleurs et travailleuses étaient fidèles au poste, pendant que leurs enfants, du moins pour ceux ayant des rejetons, étaient en crèche, à l’école, au collège, en lycée ou faculté en fonction de l’age bien évidemment – ça c’est encore un fait de sur dans ce monde incertain-. Et comme d’habitude, en cette journée qui aurait du être significative du ras-le-bol général, en direction de tout les gouvernants de droite comme de gauche, et de leurs comparses tirant dans l’ombre les ficelles et les marrons du feu, touristes et retraités lézardaient au soleil, pendant que les chômeurs recherchaient à ne plus l’être et que s’essayaient à la manche avec plus ou moins de bonheur des S.D.F… A croire que l’austérité gangrenant l’Europe par ses extrémités, n’atteindra pas la France… Non, bien sur, elle fera comme le nuage radio-actif de Tchernobyl, qui poliment, ne pouvant présenter son passeport, s’arrêta à la frontière… et la récession se contentera de grignoter les acquis sociaux et les droits des citoyens dans les quelques pays européens déjà touchés…
Pour une ville de 347 060 habitants, si l’on décompte les 29 % de plus de soixante ans, et les 16 % de moins de quinze ans, on arrive à un total de 190850 personnes en capacité de manifester… seul quatre cents arpentèrent le macadam pour exprimer que trop c’est trop, ça suffit, basta cosa, face à une crise qui dure et perdure, permettant ainsi, bien des coups de canifs dans le contrat moral entre un gouvernement et ses citoyens… Car la crise a bon dos et sert bien souvent à d’autres intérêts…
Genèse de la crise
1973 Premier choc pétrolier
6 octobre 1973, la coalition arabe menée par l’Égypte et la Syrie lancent une attaque militaire surprise -en réponse à la défaite de la guerre des Six Jours en 1967- déstabilisant un premier temps Israël. Grâce à l’aide militaire américaine de livraisons d’armes par pont aérien à partir du 14 octobre 1973, Israël débloque une situation critique.
16 octobre 1973 Koweït City, les principaux producteurs du Golfe décident d’augmenter unilatéralement de 70 % le prix du baril de brut, de réduire mensuellement de 5 % la production pétrolière et un embargo des livraisons de pétrole à destination des États-Unis et de l’Europe occidentale jusqu’à évacuation des territoires occupés et de la reconnaissance des droits des Palestiniens. Le roi Fayçal ami des Américains – assassiné en 75 par un neveu, rentré des États-Unis…-, déplore leur soutien inconditionnel à Israël mettant en danger selon lui les régimes arabes modérés, entre autres celui de Sadate en Égypte.
18 mars 1974, Sadate obtient la levée de l’embargo – assassiné le 6 octobre 1981, le vice-président Hosni Moubarak lui succède, la suite vous connaissez…-
_Pour certains économistes, les États-Unis avaient atteint leur pic de production pétrolière en 1971 et étaient prêts à intervenir militairement dans la péninsule arabique, ou à défaut, à faire de l’Iran « le gendarme » du golfe Persique…
D’aucuns disent, que cet embargo est un mythe de relations publiques ou de jeux diplomatique, permettant aux États-Unis de masquer la réalité de leur pic de production de pétrole et aux monarchies pétrolières, de montrer à la rue, qu’ils faisaient quelque chose en faveur des Palestiniens…
Pour d’autres, le premier choc pétrolier est la conséquence de la réaction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à la forte baisse du dollar suite à la fin des accords de Bretton Woods, avec comme conséquence, pour les producteurs de pétrole un revenu inférieur pour le même prix nominal….
Et pour d’autres encore, l’augmentation du prix, en particulier suite au pic de production aux États-Unis, était nécessaire aux majors occidentales pour démarrer la production de pétrole plus cher, en off-shore dans le Golfe du Mexique, en Mer du Nord ou en Alaska…
Les stock options
Créées dans les entreprises françaises dans les années 1970 et régies par le Code du Commerce (articles L225-177 à L225-186) et le Code des Impôts.
Les principes du régime fiscal actuel des stock options sont ceux mis en place à cette époque par Dominique Strauss Kahn – tiens encore un ayant eu des déboires après avoir bien « servi »…- où plusieurs mesures favorables à ce type de rémunération des hauts-dirigeants ont été prises. Cette fiscalité très favorable a rapidement été accordée à un nombre de plus en plus large d’entreprises, soulevant de plus en plus de critiques. Aux États-Unis, plusieurs affaires financières ont remis en cause et remettent encore en cause aujourd’hui la pertinence de l’encadrement des stock options ainsi que leur utilisation comme élément de rémunération.
1979 Deuxième choc pétrolier
8 septembre 1978 Début de la révolution iranienne provoquant une hausse du prix du pétrole dans un des principaux pays producteurs. L’ayatollah Khomeini – exilé en Irak de 1964 à 1978, puis expulsé pour activisme pro-chiite en France jusqu’en 1979- proclame la république islamique après le départ forcé du Shah et appelle les Irakiens à renverser le régime de Saddam Hussein arrivé au pouvoir un an plus tôt…
22 septembre 1980 Début de la guerre Iran-Irak, arrêt des exportations iraniennes et nouvelles hausses du prix du pétrole – à cette époque, l’Irak était un pays économiquement et militairement puissant grâce aux revenus des pétrodollars, et à la politique de modernisation mise en place par Saddam Hussein (école obligatoire pour les garçons et les filles, politique volontariste et une élite irakienne de plus en plus nombreuse et importante). Les grandes puissances : URSS, France, États-Unis voyant en l’Irak, un pays évoluant vers la laïcité et le modernisme, le soutiennent contre l’Iran… – la aussi, vous connaissez la suite, comment après avoir « bien servi » de coupe-feu islamiste, Saddam Hussein a été exécuté par pendaison le 30 décembre 2006 pour crimes contre l’humanité…-
20 août à 03 h 00 GMT Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis annonce la fin des hostilités.
Dois-je aussi vous rappeler le processus de désindustrialisation en parallèle en France:
(…Tous les travaux récents font un constat accablant de la situation de l’industrie française ; ainsi, de 1980 à 2004, l’industrie a perdu 1,5 million d’emplois, soit un tiers de ses effectifs, et sa part dans le PIB est passée de 30 à 20 %. Ces phénomènes caractérisent la désindustrialisation de l’économie française, l’industrie ayant atteint un maximum de 40 % des actifs au début des années 70 pour ensuite revenir à 20% aujourd’hui…)
source http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000086-les-grands-axes-de-la-politique-industrielle-francaise/desindustrialisation-et-faiblesse-de-l-innovation
Conséquences
_Un surcoût de l’énergie qui oblige à investir prématurément dans des énergies de substitution
_Une baisse générale des investissements – affectant particulièrement le Japon, dont l’Iran était la source traditionnelle d’approvisionnement en pétrole( d’où peut-être l’implantation de centrales nucléaires en zone hautement sismique et la catastrophe de Fukushima…) et les pays en voie de développement, à leurs multiples handicaps, s’y ajoute l’absence de ressource énergétique bon marché (recrudescence de la famine, des épidémies, guerres et guerres civiles…)-
_Une nouvelle répartition des revenus entre pays producteurs bénéficiant d’une rente de situation – en partie injectée dans leur économie locale ou plus ou moins redistribuée à leurs habitants. Les responsables saoudiens investissant surtout en Occident, y achetant des pans entiers des secteurs du tourisme, de la finance et l’industrie lourde.
Depuis les années 70 et ce qui, pudiquement, fut appelé le premier choc pétrolier, – devant l’imminence dans un futur proche, d’un pic de production dans les pays du Golfe Persique- plutôt que d’investir sans attendre l’imparable, dans la recherche d’autres modes énergétiques comme les énergies renouvelables, moins polluantes et moins dangereuses, animés par la peur et la cupidité les agents économiques -afin d’améliorer leur situation financière- ont recherchés la faille du système et des réglementations pour absoudre la délocalisation des entreprises françaises, créant ainsi le torrent concurrentiel dont la classe moyenne et les ouvriers font les frais encore aujourd’hui, et dont j’en ai bien peur, plusieurs générations en feront les frais, si personne n’affronte le problème à bras-le-corps en désignant le véritable ennemi : le libéralisme sorti grand vainqueur des affrontements idéologiques du passé ! Il privilégie les déréglementations et la prise de risque sans contrôles étatique mais dont le citoyen paye la note de frais… Succès économique aidant, cette philosophie libérale se transforme en une idéologie intégriste et fascisante, laissant se développer une mentalité du profit personnel à court terme, exempte de la moindre notion de responsabilité et d’éthique – méprisant aussi bien les valeurs humanistes universelles que l’écosystème de la planète, voulant nous faire croire que nous pourrons vivre éternellement sur des réserves allant en s’amenuisant et ne voulant pas préparer les gens à la réalité d’une société sans pétrole dans un futur pas si éloigné!
Pour ce système libéral fascisant et fasciste, tout a un prix, tout est argent, tout est monnayable, voilà leur credo ! Ils appliquent la politique de la terre brûlée, en ne se souciant ni des générations présentes, et ne pensant pas plus aux générations futures ! Ils nous entraînent à leur suite dans une fuite en avant droit dans le mur, pourvu qu’ils s’enrichissent au maximum, pour leur seul et unique profit !
C’est un système en banqueroute, à l’agonie, condamné à plus ou moins longue échéance à disparaître, qui s’agrippe, voulant tout emporter et que tout disparaisse avec lui !
C’est toute une culture qui a failli, quand elle a déifié l’argent, vouant un culte à la consommation, lui rendant hommage par des holocaustes quotidiens, de milliers et de milliers d’ innocentes espèces vivantes, quelque soit leur genre !
Aussi, il est passé le temps de s’indigner ! Il est passé le temps ou notre vote pouvait influer sur les orientations politiques ! Il est passé le temps de manifester car l’adversaire multi-forme et sans visage, se pare des attribut du droit et de la légalité pour mieux nous spolier ! Il est venu maintenant le temps de la résistance !
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