Du chaud au froid, de Montezuma à Monteverde (Costa Rica)

Publié le 07 mai 2012 par Elodieberlin

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Cette première semaine au Costa Rica
m’a fait passer de l’océan Pacifique aux montagnes couvertes par la forêt tropicale.

Montezuma est un joli village coincé entre deux plages. Très touristique, on dirait qu’il a été construit pour eux : restaurants, bars, magasins de souvenirs, hôtels. Du coup les prix sont vraiment extravagants, 7 dollars pour une mini pizza (même pas bonne !). C’est le signe qu’il faut que je me remette aux fournaux !

Ça tombe bien, il y en a dans l’hôtel où je dors. Perché dans la végétation, il offre une vue incroyable sur le Pacifique et une ambiance très relax qui m’envoute pour quelques jours. J’y passe des heures à lire aux milieux des fleurs, à observer la famille de singes araignées dont c’est aussi la résidence et à scruter l’horizon bleu. Le seul inconvénient est la montée assez raide pour atteindre l’hôtel.

Je vais aussi me balader sur le chemin principal qui passe par de jolies petites plages. Les crabes s’enfuient devant moi.

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Il faut se méfier de l’eau transparente et chaude. Les vagues sont parfois surprenantes et montent tellement vite que mon sac laissé sur la plage est trempé avant que j’ai eu le temps de sortir de l’eau.

Plus effrayants sont les courants. Sans m’en rendre compte je suis prise dans l’un d’entre eux qui me tire irrésistiblement vers le large. Malgré mes efforts, mes bras sont incapables de me propulser vers le plage et les pieds ne touchent plus le sol. Juste avant de céder à la panique je me souviens avoir lu quelque part qu’il ne fallait pas lutter contre le courant et se laisser porter. Ce que je fais… ouf un autre courant me ramène vers la plage et non vers les rochers adjacents !

Le meilleur endroit pour se baigner est le bassin formé sous une cascade que l’on atteint après un périlleux passage de pierres en pierres, sur la rivière. J’y vais avec Carlos, un espagnol de mon hôtel. Je n’ai pas pris mon appareil photo car il parait que les vols sont fréquents. Je peux toutefois vous assurer que nager dans les eaux claires et fraiches de la cascade est un régal ! En route on croise de magnifiques et immenses papillons colorés.

Je décide qu’il est temps pour moi de rejoindre les montagnes ! Ma dernière nuit à l’hôtel me réserve toutefois une surprise. Une sorte de mini putois s’introduit dans le dortoir et je suis la seule que ces mouvements réveillent. Je le chasse et le fais sortir par la porte. Mais il a déjà utilisé son arme fatale et la chambre s’emplit d’une terrible odeur. Difficile de s’endormir dans ces conditions… Les effets durent près d’une heure avant de lentement s’estomper.

Le lendemain je reprends donc la route, bus jusqu’à Paquera, ferry, bus de Puntarena à Monteverde. Le paysage de fin de journée dans les montagnes est somptueux. Et l’air frais est très agréable après les chaudes journées passées à Montezuma.

Mais là aussi c’est touriste-land. Je suis assaillie à ma sortie du bus par les hoteliers qui offrent tous le même prix. Et les entrées dans les réserves naturelles à proximité coutent l’équivalent de deux nuits d’hôtel.

Il y a toutefois une randonnée qui mène au sommet d’une montagne que je peux faire à moindre frais. Il s’agit du mont Cerro 3 amigos. Le chemin est plutôt une piste pour 4×4. J’ai une grosse frayeur quand je dois passer au milieu de sorte de nids de guêpes au milieu de la route.

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Mais enfin une bonne surprise m’attend. Au sommet il y a l’habitation d’un gardien. La maison semble vide, j’appelle. A mon Holà, le gardien surgit. Il m’offre le café, celui qu’il produit lui-même. Nous commençons à sympathiser. Marco, c’est son prénom, apprend le français du haut de sa montagne.

Pour me remercier de l’aider à réviser ses mots de vocabulaire il me propose de m’accompagner sur le chemin du retour qui nous fait passer à travers la forêt tropicale. La même qui se trouve dans les réserve naturelles et dont l’accès est si cher.

J’ai de la chance car Marco connaît bien la faune et m’aide à repérer toucan, gros scarabées, chenille… Il est plus difficile de repérer visuellement les oiseaux que de les entendre. Dans la forêt verte c’est un véritable concert, une atmosphère unique.

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Je rentre ravie de cette promenade et surtout de cette rencontre. C’est la première avec un Costaricain qui ne soit pas passée par le filtre ravageur du tourisme.