Derniers jours au Costa Rica

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Pour ma dernière semaine en amérique centrale
je décide de retourner sur ma côte préférée, les Caraïbes ! Le voyage jusque là est assez long et me fait passer par San Jose, la capitale. Toutefois les bus du Costa Rica
n’ont rien à voir avec ceux du Nicaragua
et du Guatemala
. Ils sont tout confort et valent les nôtres. Industrie du tourisme oblige, on me demande dans l’un d’eux de payer un surplus pour mon sac à dos transporté en soute !

Ma première destination Carabiques est Cahuita, un petit village à proximité du parc national du même nom. Peu après San Jose le bus s’enfonce dans un corridor vert, sur une route assaillie par des montagnes de végétation. La couleur émeraude s’étend à perte de vue.

Puis on arrive dans une région fertile en fruits. C’est certainement ici que poussent les bananes que l’on mange en Europe. Un camion chargé de ces fruits nous dépasse et les effluves fruitées s’immiscent dans le bus ! Dès Puerto Limon, à plusieurs kilomètres de Cahuita, la route longe la mer, un régal pour les yeux.

A Cahuita l’hôtel dans lequel je voulais me rendre a définitivement fermé. Mais je trouve facilement une chambre dans un hôtel entouré d’un joli jardin, à quelques mètres de la plage.

Les 3 journées à Cahuita se déroulent agréablement entre les plages du parc national et les promenades dans sa forêt où je peux observer des familles de singes qui se cherchent des poux (au sens propre).

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Tous les soirs j’entends les singes hurleurs s’exprimer, les crabes qui vivent dans la jungle font route vers la plage et n’hésitent pas à me chatouiller les pieds et je dois faire attention à ne pas marcher sur les gros crapauds. Ils profitent des averses tropicales qui ponctuent la fin des journées en ce début de saison des pluies.

La randonnée le long du sentier qui traverse le parc de Cahuita me prend 4 bonnes heures soit deux fois plus de temps que je ne le pensais. Mais la ballade est semée de pauses baignade et de rencontres : un paresseux qui se déplace tranquillement d’une branche à l’autre, des oiseaux de toutes les couleurs, des crabes, multicolores eux aussi, qui, aussi rapides que les lézards, disparaissent devant la vibration de mes pas.

Je croise aussi un mini serpent jaune fluo (aka très dangereux) dans un arbre et manque de marcher sur un plus gros, vert, étendu au sol. Ah, et il y a aussi ces innombrables moustiques qui vombrissent autour de ma tête malgré l’application de produits censés les éloigner ! Je dois avouer que j’étais précédée d’un groupe accompagné d’un guide. Je me suis donc arrêtée aux mêmes endroits qu’eux ce qui m’a permis de voir certains de ces animaux !

Je pars de l’hôtel en même temps que Mark, un anglais. Nous allons tous les deux à Puerto Viejo, un village un peu plus grand à une demi-heure en bus de Cahuita. Nous avons la chance de trouver de la place dans un super hostel, très propre et très agréable. Il faut dire que la saison touristique est passée, c’est donc plus facile de se loger et aussi moins cher !

Là encore mes journées sont ponctuées de promenades, à pied et à vélo, le long des magnifiques plages. Je profite un maximum de ces eaux transparentes et chaudes. La vie à la lente cadence des Caraïbes est très agréable : soleil, végétation luxuriante, dîners de poissons grillés avec des amis voyageurs, faune et flore…

Le dernier jour, je me lève tôt car je veux voir une dernière fois un lever de soleil sur la mer. A 5h30 il se dessine déjà à l’horizon, entre l’eau et un nuage bas. Lors de ma promenade dans les sous bois inondés par la douce lumière du jour je me dis que ce serait bien de garder ce rythme matinal quand je reviendrai en Europe… mais je ne me fais pas non plus trop d’illusions !

Perchée sur mon vélo rose je suis très fière de repérer un autre paresseux perché dans un arbre, le long de la route. Je crois que ce voyage m’a permis de développer mon sens de l’observation et a amélioré ma perception de la nature. Je peux maintenant reconnaître certains oiseaux à leur chant, discerner les singes en entendant les branches craquer et rester postée de longues minutes devant un papillon, dans l’attente qu’il ouvre ses ailes colorées.
L’heure du bilan a presque sonné, j’essaierai de vous en faire part dans un prochain article. En attendant celui-ci clôt mon voyage en Amérique Centrale…