Aurélie est notre première ex-diplômée au chômage qui témoigne de son parcours et nous prouve qu’on peut arriver à trouver un emploi qui nous intéresse en usant de beaucoup de persévérance, en sachant ce que l’on veut et sans se laisser à faire trop de compromis. Si vous souhaitez aussi témoigner de votre expérience, remplissez le questionnaire ici !
1.Quelles études avez-vous faites ?
beaucoup !
2. Quel travail cherchiez-vous ? (secteur, poste…)
mécénat / fundraising ou communication, ou culturel
3. Combien de temps avez-vous cherché du travail ?
2 mois
4. Comment avez-vous vécu cette période de chômage ?
des période d’angoisses terribles, notamment lorsqu’on a pas de réponses, ou qu’une personne trouve un emploi et pas vous. On se sent nul, pestiféré, trop jeune pour être embauché et trop vieux pour être étudiant. Mais en me^me temps cela permets de faire le point : j’ai clos ma vie d’étudiante en partant 2 semaine au Japon. J’ai beaucoup apprécié ce sentiment de liberté, de présent perpétuel ou je ne pensais ni au passé et ni au présent.
Je travaillais depuis le début de mes études, j’en ai donc profité pour faire plus d’heures. Mais je me suis aussi reposée et j’ai commencé l’apprentissage d’une autre langue. Je me suis aussi davantage investie dans mon association.
5. Quelles étaient vos exigences ? (salaire, correspondance du poste/du secteur avec vos aspirations, vos études, mobilité…)
j’ai déchanté quand j’ai vu les salaires minables proposés dans certains secteurs. J’ai tenu bon, notamment grâce aux conseils de l’apec, en refusant de me vendre à n’importe quel prix. Beaucoup d’employeurs profitent de la crise pour embaucher au smic, sous des contrats qui ne sont pas réservés à des bac+5… Je cherchais plus de 1400 par mois net (je rembourse mon prêt étudiant).
6. Quel(s) emploi(s) avez-vous finalement trouvé ?
j’ai eu de la chance, j’ai eu le choix entre plusieurs contrats dont 3 CDI. Je travaille aujourd’hui dans la plus grande association de France comme chargée de projets en CDI.
7. Comment avez-vous trouvé cet ou ces emploi(s) ? (réponse à une annonce, candidature spontanée, réseau…)
je cherchais une grande entreprise ou structure. j’ai été prise à 2 postes en même temps dans 2 secteurs opposés dont l’un était une banque. Pour celui que j’ai choisi, j’ai répondu à une annonce pour un poste de senior : je savais que je ne l’aurais pas, mais je me disais que c’était une manière de passer mon cv et de peut être profiter d’une autre offre. Et ça a marché.
8. Avez-vous été satisfait de votre première expérience de travail ? si oui pourquoi, si non pourquoi ? si moyennement pourquoi ?
je suis très contente car enfin je suis payée à ma juste valeur, et je suis en charge de projets sur le long terme. On profite aussi de choses incroyables, comme les congés payées : c’est surréaliste quand vous sortez de plusieurs années de stages ! C’est un bon premier emploi, différent de ce que je pensais mais très formateur.
9. Quel(s) conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés au chômage ?
mon conseil serait de ne pas perdre espoir. C’est dur car la société jette un regard très cruel sur l’inactivité et on se remet très vite en cause : on est nul, on y arrivera jamais… Mais il faut s’accrocher et surtout ne pas céder à n’importe quoi. Même si quelqu’un trouve un emploi et pas vous, cela ne veut pas dire que vous êtes moins bons. Il faut aussi rester concentré sur ses objectifs, ne pas hésiter à demander de l’aide à des structures comme l’apec (mais je n’ai pas fait pole emploi), ils donnent de très bons conseils. Et surtout vous allez rencontrer d’autres personnes dans la même panade que vous. Et ça, ça fait du bien. Je conseille aussi de répondre à des offres qui vous semble impossible à avoir : poste de senior ou demandant 5 ans d’expériences : rien n’est joué ! Je comptabilise mes années de stages comme une expérience et c’est vrai !!! Il ne faut pas craindre de se faire jeter, au contraire.
Et ne pas oublier de profiter aussi de ces moments pour se faire plaisir et de voyager, l’occasion est trop belle et parfois, il suffit de parler de son voyage à son recruteur pour que ça marche ( eh oui) !