Nombreux rapports et études reconstruisent l’amélioration des inégalités sociales dans l’accès et l’usage des services de santé. Le refus aux soins pour raisons financières et le développement des déserts médicaux dans plusieurs zones rurales et dans certains quartiers déshérités étant deux déterminants indispensables. Pour empêcher cette progression, des pistes de réflexion ont été proposées par des think tanks attribuant à l’État et au secteur privé la couverture sanitaire et le coût des soins de manière quasiment importante.
De ce fait, Agnès Verdier-Molinié et Philippe François (Fondation Ifrap), et Angèle Malâtre (Institut Montaigne) se retrouvent quand ils proposent de faire collaborer les mutuelles ou les complémentaires santé, les assurés dans le remboursement des dépenses. La Fondation Ifrap espérant casser le “monopole” de l’assurance-maladie et l’Institut Montaigne proposant la constitution d’un plafonnement des restes à charge, avec un remboursement à 100 % par l’assurance-maladie au-delà du plafond. Et pourtant, Willy Pelletier (Fondation Copernic) recommande le changement de remboursement à 100 % des dépenses de santé ainsi que des cliniques privées en hôpitaux publics, et que Daniel Benamouzig (Terra Nova) s’appuie sur la limitation des dépassements d’honoraires.
Pour s’opposer à la désertification médicale, beaucoup de think tanks proposent la conception de maisons de santé. Pourtant, les divergences existent sur ce point. D’après l’Institut Montaigne, d’autres pays tels que l’Allemagne ont déjà fait l’expérience d’un tel système, avec des effets moins stricts.
Beaucoup de questions sont mentionnées réclamant “une volonté et une action d’envergure” (Terra Nova) et auxquelles suite à “un large débat”, le futur président de la République devra apporter des solutions (Institut Montaigne), y compris le développement de la prévention (Fondation Copernic) et en donnant la problématique à toutes les inégalités sociales de santé (Terra Nova).