Selon la nouvelle récente, les mutuelles ont tenté de faire baisser les prix des suppléments pour chambres et boxes particuliers facturés par les cliniques et les hôpitaux en effectuant des accords avec les établissements de santé.
Décidée au congrès de Bordeaux de la Mutualité française en 2009, cette démarche de conventionnement des établissements a été mise en place en septembre 2011 et doit se terminer en fin de l’année.
Jean-Martin Cohen-Solal, directeur général de la Mutualité française a expliqué à l’AFP que cela va s’appliquer à 80% des membres des mutuelles et leurs familles, d’où presque 30 millions de personnes.
Jusqu’à présent, les mutuelles prenaient en charge les suppléments pour chambre individuelle (non remboursés par l’assurance maladie), et pourtant, l’augmentation des tarifs pratiqués par les cliniques privées et les hôpitaux publics les a conduites à vouloir stopper cette tendance.
Permettant les établissements de santé à faire payer des boxes pour des soins ambulatoires, le décret de 2011 a renforcé l’explosion des prix, sans que le patient passe la nuit dans l’établissement de soins.
Environ, 4 millions de personnes en France n’ont pas de complémentaire santé or un patient doit dépenser 300 euros pour un séjour d’hospitalisation de cinq jours s’il n’est pas souscrit à une mutuelle.
Les mutuelles ont entamé des négociations région par région avec les établissements de santé afin de freiner cette dérive. Le dirigeant mutualiste a indiqué qu’il est arrivé en moyenne à faire réduire les tarifs de 10%.
Plus de 60% des établissements ont jusqu’ici signé des diminutions de tarifs avec les mutuelles dans trois régions, 40% dans deux régions et 30% dans six régions. Il y a 22 régions en France, mais toutes ne sont pas touchées.
En somme, 460 établissements ont été contactés et 167 ont signé. Son objectif est que d’ici la fin de l’année, 70% des séjours seront couvert dans les régions concernées.
D’après M. Cohen-Solal, les mutuelles vont faire pareil pour les dépassements d’honoraires médicaux et la qualité des soins dans le futur.