Noel s’étale en rouge,vert et doré, sent fort les épices chaudes, l’amertume des pelures d’orange, le brouhaha des familles réunies, respire les épines du sapin et le papier cadeau froissé. Chaque année, au milieu de la débandade commerciale, d’aucun font leur comptabilité mentale, se demande s’ils ont bien été sages pour avoir les bons cadeaux de la part de leurs êtres chers. Et si vraiment ils vont aller voir les Misérables.
Au fond, la question est toute simple.
Est ce que je mérite cette paire de sublimes escarpins ?
Certes, il n’est pas question uniquement de chaussures ici mais du pathétique et traditionnel bilan de fin d’année. Et l’introspection. Et le
J’ai lu cette citation de Simone de Beauvoir il y a quelques jours, comme à propos. Me rassurant qu’à demi, elle ne me donne pas non plus grand espoir : »I am too intelligent, too demanding, and too resourceful for anyone to be able to take charge of me entirely. No one knows me or loves me completely. I have only myself « . Bien entendu, Simone avait le sens de la formule et je ne m’estime pas trop intelligente, loin de là, mais il y a un fond de vérité, comme dans toute expression toute faite.
Ce fond de vérité, sa version édulcorée et diluée, c’est un vague sentiment d’impuissance venue de cette constatation peu réjouissante, reliée à un profond besoin d’aller chercher un sursaut d’énergie enfouie. Pour ne pas se contenter de l’acquis.
Parce qu’au fond je suis une grande optimiste.
Est ce que ce sublime poudrier trouvera sa place dans mon sac à main ?
Superbe objet. Hautement désirable pour quelques retouches avant un 5 à 7. Création d’un besoin indispensable, le propre de la beauté.