Par Bernard Vassor
Ernest-Léon-Joseph Desmarest.
Né le 17 mai 1815 à Paris, sa mère était une créole de l’île Bourbon (la Réunion aujourd’hui) Après des études au collège Charlemagne, il s'iinscrivit au tableau de l’Ordre le 11 novembre 1837. Il se fit le défenseur en tant qu’avocat de journaux tels que « le Siècle », « leCharivari », « la Revue de Paris » et des journaux de Nantes et d’Arras. Il prit également la défense de Mme de Caylus « l’évadée de Saint-Lazare », de l'assassinat de la rue de Richelieu, de « l’affaire Plassiard » qui révéla de curieuses mœurs électorales en 1863. Il fut nommé en 1864 bâtonnier de l’ordre des avocats. Maire adjoint nommé puis maire élu du IX° arrondissement, il sera ensuite en position éligible au scrutin du 26 mars 1871 de la Commune de Paris, mais ne siègera pas, préférant rejoindre Versailles et le parti de l’Ordre d’Adolphe Thiers. Il avait déjà dans le passé été décoré par le général Cavaignac (surnommé talons rouges pour avoir fait couler des flots de sang durant la répression féroce de juin 1848) pour avoir conduit son bataillon de la Garde nationale à l’assaut des ouvriers parisiens protestant contre la fermeture des Ateliers nationaux. Il ne fut pas réélu après la défaite de la Commune de Paris, c'est le bonapartiste (le seul élu dans Paris) Léon Honet qui lui succéda pour peu de temps à la mairie du neuvième. Je rappèle à tous les historiens ou biographes patentés, qu'il n'y eut pas de maire élu pendant la période insurectionnelle de 1871. et que contrairement à ce qui est seriné, ânonné, de façon vénéneuse, les registres d'Etat-Civil, à part quelques arrondissement n'ont pas été détruits par les incendies de la Commune, mais qu'ils sont conservés dans des réserves des Archives de Paris. Ils ont d'ailleurs été microfilmés par les Mormons qui n'ont pas pour habitude de photographier sans raison du papier calciné.
Ernest Desmarest a été inhumé au cimetière du Père Lachaise où un imposant monument lui a été élevé.