Mortis et Bigelow, deux détectives de Los Angeles, sont à la poursuite de gangsters ayant commis plusieurs braquages. Ils les surprennent en pleine attaque d'une bijouterie et parviennent, non sans mal, à les abattre. Le médecin légiste remarque avec horreur que les cadavres autopsiés sont déjà morts 8 jours auparavant…
Tucker : Flic ou zombie (Dead heat), buddy movie horrifique déjanté, est un agréable joyau de série B, bien débile et régressif, sentant bon les années 80. Certains le qualifieront de bouse absolue, d’autres au contraire, y verront un pur divertissement, pipi caca certes, mais possédant un capital sympathie énorme. Et bien que n’atteignant certainement pas les classiques du genre, Flic ou zombie trouve finalement sa place, par sa douce folie et son côté purement inoffensif, parmi la joyeuse bande des Re-Animator (dont la mémorable scène du restaurant chinois ferait presque office de clin d'oeil à la célèbre séquence du chat du Re-Animator) et autre Tremors. Bon ok, ce n’est pas la même décennie pour le dernier cité (on n’est pas loin non plus), mais le tandem Roger / Doug nous rappelle tellement le duo mythique Earl / Valentine, qu’on fera l’impasse. En somme : le genre de kiffe idéal, un dimanche après-midi pluvieux, bien calé sur le canapé, en vieux slip tout moisi et pantoufles de papi… 3/5
Judex : Présenté avec succès au Festival de Paris en 1988 - avec à sa clé un double prix d’interprétation pour Joe Piscopo (Mafia salad) et Treat Williams (Le Prince de New-York, Deux cent mille dollars en cavale) - Flic ou Zombie a tout d’un cross-over improbable entre deux genres ultra codés et calibrés, à savoir le film d’action bourrin saucé à la buddy movie (style L’Arme fatale ou Double détente) et le film de morts-vivants bien dégueulbif (très tendance depuis le carton de Re-Animator). Flic ou Zombie apparaît encore aujourd’hui comme une pure série B d’exploitation décomplexée, telle qu’on en voyait des tonnes ces années-là et qui n’avait pas peur de mettre en place des idées de scénar’ totalement barré. En l’occurrence, ici, un script de Terry Black (frère de Shane Black) qui, en reprenant l’intrigue jouissive du classique de Rudolph Maté (D.O.A), exploite réellement toutes les ressources de son schéma en poussant systématiquement les séquences dans leurs derniers retranchements à savoir vers l’outrance et l’humour noir (la célèbre scène de la boucherie, le face à face final). Ces passages doivent leur réussite en grande partie aux effets spéciaux de maquillage, signés Steve Johnson. Si Flic ou Zombie conserve donc ce capital de sympathie, c’est avant tout grâce à ce traitement et certainement pas à la réalisation plate et téléfilmesque de Mark Goldblatt ni à l’humour balourd des deux policiers. Son statut de film culte est donc objectivement tout relatif et il faut avoir conscience de ses défauts de fabrication afin d’apprécier ce spectacle du samedi soir. 3/5
Réalisateur : Mark Goldblatt
Acteurs : Treat Williams, Joe Piscopo, Lindsay Frost, Keye Luke, Mel Stewart…
Durée : 1h26
Année de production : 1988 (États-Unis)