En vue de faciliter d’éventuelles négociations internationales, la Commission Européenne prévoit de suspendre sous conditions la taxe carbone qui s’applique actuellement aux émissions CO2 des compagnies aériennes. Une taxe qui avait soulevé quelques tensions commerciales notamment avec les opérateurs internationaux.
Connie Hedegaard, commissaire européenne en charge du Climat, a cependant tenu à clarifier la situation : « J’ai proposé d’arrêter les pendules, car nous avons des signes qu’un accord peut être conclu au niveau international (…). Mais que les choses soient claires, si aucun accord n’est trouvé à cette date [automne 2013, date de la prochaine assemblée générale de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale, NDLR], nous repartons au point où nous étions. Il n’y aura pas de nouvelle proposition« .
La taxe en question, la taxe carbone européenne, est entrée en vigueur le 1er janvier 2012. Elle propose de lutter contre le réchauffement climatique en obligeant les compagnies aériennes opérant dans le ciel de l’Union Européenne à acheter 15% de leurs émissions de CO2 et ce, quelle que soit leur nationalité. Si cette taxe reste valide pour les vols intra-européens, sa suspension pour les vols hors UE devrait permettre d’ouvrir plus sereinement d’éventuelles discutions qui pourraient aboutir à un dispositif alternatif approuvé par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale.
« Personne ne souhaite plus que nous un cadre international pour l’aviation. Pour la première fois depuis des années, un accord mondial pourrait être en vue » a souligné Mme Hedegaard. Un optimisme partagé par Fabrice Brégier, président exécutif d’Airbus, qui estime que « la coopération positive entre l’OACI et la Commission Européenne offrent à la communauté internationale une vraie chance de progresser vers un accord international sur les émissions de CO2« .