Stephen Crabtree, le directeur général de Gripen Gas, a indiqué mardi que les premiers résultats des forages exploratoires de gaz de schiste dans le comté d’Östergötland sont « très encourageants ». Le responsable du groupe gazier suédois n’a toutefois pas précisé si une exploitation commerciale du site était envisagée.
« Nous sommes en train d’évaluer les données. Si tout se passe bien, nous pourrons prendre une décision en début d’année » a-t-il indiqué, sous entendant qu’il était encore trop tôt pour s’intéresser au potentiel commercial de ces gisements. Selon la société de consultants AF, le sous-sol suédois serait riche en gaz naturel et recèlerait un potentiel encore inexploité de 12800 TWh (soit mille ans de consommation de gaz du pays).
Anna Nordling, spécialiste en énergie de cette société, a précisé que tout n’était pas exploitable. Une étude qu’elle a dirigé en mars rappelait qu’en « Suède, la part du gaz naturel dans l’enveloppe énergétique est actuellement négligeable, à peine 2%« . Tout est encore à faire dans ce pays où il n’existe pas de production de gaz de schiste à proprement parler mais où sont réalisés des forages d’exploration.
« J’ai du mal à imaginer que [Gripen Gas] obtiendrait un permis d’exploitation » commerciale a estimé Martina Krüger, représentante de Greenpeace. Selon elle, la législation suédoise serait très stricte au sujet des produits chimiques injectés dans le sol lors de la fracturation hydraulique (seule technique d’extraction de gaz de schiste existante aujourd’hui).
La compagnie pétrolière Shell avait, en 2011, renoncé à ses forages d’exploration en Scanie (au sud de la Suède) en raison d’une trop faible présence de gaz de schiste.