Juste maintenant, juste maintenant
quand je l’aime le plus
juste maintenant je l’ai mentie.
Juste maintenant, juste maintenant,
quand elle est éprise le plus de moi,
juste maintenant je l’ai ombragée.
Juste maintenant, juste maintenant
quand elle pense à moi je suis indifférent.
Juste maintenant, juste maintenant
quand elle est la plus belle du monde
de mes étoiles,
j’éblouis.
Juste maintenant, juste maintenant
quand je lui sens son appas
pénétrant tous les murs de la ville
je sourdis.
Juste maintenant, juste maintenant
quand je sens que je lui manque
j’offense mes amis
ne supportant plus quel désir puis-je avoir d’elle.
Juste maintenant, juste maintenant
quand elle repasse par amour de moi
sa robe en carreaux,
je m’occupe à nettoyer de lances à essence
pour les lancer contre les animaux et vautours.
Juste maintenant, juste maintenant
quand j’aurais dû être
envahi d’une tendre vivacité,
je me prolonge dans le rêve
de peur d’être heureux.
Juste maintenant, juste maintenant
quand elle rayonne de l’éclat de son coeur,
je lis sur toutes les noves
et toutes les étoiles explosées
et m’allonge comme la plus longue rue de la ville
et m’asphalte
et me couvre de neige et glace,
surtout de glace,
surtout de glace, surtout de glace,
pour qu’elle, ma chérie et ma divinisée
en passant, glisse
et tombe et blesse sa cheville,
que, mon dieu,
depuis si longtemps je ne lui ai plus baisé.
Car, après tout,
qui aura le courage de baiser une cheville
si ça ne boite pas ?!