Le jeune rappeur aubagnais dispute vendredi soir à L’Escale à Aubagne la demi-finale du tremplin Buzz Booster
Son premier album, le monde tourne, n’avait pas fait l’unanimité lors de sa sortie en 2009. La faute sans doute à une production trop éloignée de la galaxie d’origine du jeune musicien. "Le producteur venait du rock et du coup je me suis éloigné de mon univers", se souvient le jeune rappeur aubagnais qui avait alors bénéficié pour la sortie de ce premier skeud d’une bourse d’aide à la création attribuée par la Ville d’Aubagne.
Kzano a donc décidé de prendre un nouveau départ, de revenir aux fondamentaux et il annonce la couleur dans un volume au titre prémonitoire, En attendant l’album, publié en 2012. "Je l’ai gravé moi-même. Juste pour dire j’arrive, que je sais faire du rap et que je reviens aux origines", annonce celui qui a fait ses débuts avec les Aubagnais de Sectarime, La Mouche, Bambino, Nevroz, Stello, Oriane, Antipatik… toute une confrérie de musiciens qui ne vit que pour le rap et qui ne lâche rien. Une distribution d’artistes à laquelle il faut ajouter les noms de Creamy Beat, Lemsa, L’Original, KSR, Ksir Makoza, M6K et d’autres encore. A Aubagne, le rap est affaire de famille et il est bien vivant. Sans doute parce qu’on s’y serre les coudes. Il fait même parler de lui dans la capitale marseillaise sinistrée où une association comme Sound Musical School B-Vice à La Savine fait figure de résistante. C’est là, dans les quartiers nord de la cité phocéenne, que Kzano a enregistré avec L’Adjoint, l’ingé son, les 10 premiers titres d’un album attendu à l’été 2013 et sur lequel K-Tama Prod a posé les instrus. Il devrait être l’album de Kzano Kinay avec un grand "K". peut-être même celui de la maturité pour le rappeur qu dit écouter de tout et s’être débarrassé d’idoles encombrantes. Kzano a envie d’en découdre et d’envoyer les "punchlines", ces rimes au contenu cinglant, à la vitesse du son et du sentiment d’urgence qui le taraude. "Plus le temps d’en perdre" clame l’un des morceaux de l’album.
Titulaire d’une licence en management, commerce et marketing, le jeune rappeur n’a pas encore trouvé sa place dans une société où l’apparence précède l’essence et où il se sent "Mal perçu", autre titre de cet album dont votre serviteur a eu le privilège d’entendre quelques extraits. Prometteur. Et comme le dit Kzano, "commercial" en survêt et baskets, "mentir aux gens, je sais pas faire".
Thierry GIL
kzanokinayofficiel.skyrock.com
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