Qui peut raisonnablement croire que le problème principal de la France est de ne pas être assez européenne et de vouloir devenir une province au sein d'une fédération d'Etats, que tout oppose ? N'en déplaise aux européistes béats qui ne cessent de tirer des plans sur la comète, l'Union Européenne n'a jamais réellement existé, tant il y a des divergences de vues flagrantes entre les Etats qui la composent.
En effet, l'Allemagne agit dans son propre intérêt, l'intérêt de son peuple et non du nôtre, comme on peut le voir dans sa volonté d'empêcher une baisse de l'euro, un euro fort profitant énormément à ses industries, tournées essentiellement vers l'exportation de biens de luxe. La France, comme les pays du Sud méditerranéens, sont plus centrés sur la consommation, et ont besoin d'un euro faible pour tirer leur épingle du jeu. Or l'Allemagne mais aussi les Pays Bas ne veulent pas en entendre parler !
Au fond, on a fait la monnaie commune, l'euro, ainsi que divers traités, sans les peuples. On a voulu imposer un modèle technocratique vicié dès l'origine, et dont on voit la faillite à ce jour. La Grèce, qui devient un véritable puits sans fond, se voit imposer des plans de rigueur qui ne font qu'aggraver la situation de son peuple, comme les portugais, et il y a toutes les chances de croire qu'une rigueur tout aussi sévère nous attend de pied ferme. Est-on prêt à tout sacrifier pour sauver une monnaie commune qui nous condamne à respirer sans oxygène, vu que toute dévaluation est impossible, car non prévue par les traités ? Une dévaluation pourrait nous permettre de réduire notre dette, grâce à l'inflation, de nous soulager vis à vis de nos créanciers et de pouvoir à nouveau consommer, produire, innover, ce qui n'est pas le cas actuellement. Quand on voit le cas grec, portugais ou même espagnol, on se dit qu'on voudrait tuer un peuple qu'on ne s'y prendrait pas autrement... le tout pour le bénéfice d'agences de notation, qui ne voient que ce qui les arrange ( on les entend peu concernant les déficits records américains, sans oublier Madoff et les dérives financières ).
Si l'on veut échapper au pire, il conviendrait de sortir de l'euro, revenir à un franc qui serait à parité avec l'euro, pour ne pas que cela pose de problèmes de conversion notamment aux commercants, consommateurs, et dans le même temps, dévaluer ce franc. Il faut aussi ne plus être l'otage des agences de notation, des marchés financiers qui ont droit de vie ou de mort sur tel ou tel peuple, et qui génèrent d'immenses profits en pariant sur le pire les concernant. Il faut donc que la Banque de France prête à la France sans intérêt, abroger la loi de 1973 pour que la France retrouve sa souveraineté pleine et entière. Ce ne sera sûrement pas la panacée, mais ce sera un moindre mal, vu comment les choses se présentent...