De l’intérêt d’avoir un regard extérieur

Par Elosya @elosyaviavia

Oui et donc je continue mes pérégrinations nutritionnelles.

Et v’la t’y pas qu’au cours de l’un de mes derniers rendez-vous chez la nutritionniste, j’ai à nouveau compris l’intérêt d’être suivie.

Bon, comme tu le sais, je connaissais déjà plusieurs choses sur mon rapport problématique et totalement ambivalent avec la nourriture ainsi que sur les différentes manières de régler cela. Seulement toute seule, je calais. Mais le regard objectif de la diététicienne ça change la donne.

Lors de mon dernier rendez-vous, j’ai fait un mini compte rendu de ces dernières semaines accompagnées de mes nouvelles presque « a

mies », j’ai nommé « faim » et « satiété. Je dis presque parce que je ne les considère pas encore comme je le devrais, qu’il m’arrive encore de ne pas faire super attention à elles et que je leur dis très souvent d’aller se faire voir. J’ai aussi fait part de mon envie parfois pathologique (encore bien présente) de terminer une assiette juste par habitude alors que je suis bien repue.

Et pourtant, grâce à ces séances avec la diététicienne et les petits « exercices » et réflexions que je dois faire à côté, je m’étonne encore de mon évolution. Enfin, pour être tout à fait honnête, je ne la vois pas tant que ça. Et c’est là que le regard extérieur de ma praticienne intervient avec force et volupté.

C’est grâce à elle que j’ai enfin pigé que 1) il y a une réelle amélioration dans mon rapport avec la nourriture. 2)que je me fais spontanément des petites expériences pour voir comment je réagis si je n’ai pas tel ou tel aliment à ma portée .3)que je prends conscience que le goût et les saveurs sont des baromètres essentiels pour moi.

Bref, elle m’a dit clairement que j’avais fait des progrès et que j’avais déjà parcouru un sacré chemin par rapport à mes « problèmes » alimentaires. Alors bien sûr que je suis encore un peu trop attentive au fait que je ne perds pas du poids assez vite, que je ne fais pas encore suffisamment attention à ma satiété, que j’oublie souvent mes sensations alimentaires quand je me retrouve en société devant un buffet de petits fours sucrés et que j’en mange encore et encore et encore. Il me le fallait ce regard objectif, parce que j’ai beau être une optimiste, il m’arrive de rester un peu trop longtemps sur ce qui ne va pas et j’ai trop tendance à tournebouler les problèmes dans tous les sens plutôt que de voir les bonnes choses qui se trouvent juste sous mon nez.

Ça me permet aussi de voir que je reste encore trop exigeante avec moi-même. Lorsque j’ai la sensation de ne pas avoir rempli mes objectifs, j’ai tendance à me juger trop durement. C’est ce qui s’est passé puisque j’étais tellement pressée de maigrir, de prendre en compte ma satiété et ma faim que lorsque ce n’est pas arrivé suffisamment rapidement à mon goût, j’ai eu l’impression que j’avais échoué. Alors que nom de diou, c’est vrai que j’ai fait des progrès, mais je ne le vois pas assez.

Je vous avoue que mon côté manichéen pour moi-même m’irrite autant qu’il me fatigue et cela dure depuis déjà trop de temps. Mais la bonne nouvelle, c’est que je me soigne alors cela ne peut qu’aller mieux avec l’âge (enfin espérons hein) et que cette « thérapie alimentaire » m’aide à aller vers plus de nuances.

La prochaine étape, je travaille davantage sur mes pulsions alimentaires (ouh là, je peux vous dire que c’est un gros morceau) et c’est pas du tout easy baby. Quand on a passé près de 30 ans à avoir des pulsions alimentaires, se poser et réfléchir sur pourquoi que l’on meurt d’envie de manger ceci ou cela sans faim. C’est faisable hein, mais ça donne une certaine fébrilité et ce n’est pas de tout repos psychologiquement parlant n’est ce pas. M’enfin, je vous en reparlerais à l’occase. Mais bon je sais que je peux me faire confiance maintenant alors ça va déjà mieux.

Ps : moui cette photo de bonbons, c’est moi qui l’ait faite.C’est un collègue qui avait amené cette jolie boîte au boulot. J’ai pas tout mangé, mais rien que le plaisir retrouvé de manger des bonbons que je veux avec faim, avec une tendance régressive et surtout sans culpabilité et sans compter le nombre de calories, c’est tellement agréable .