Tentons de comprendre cette guerre tactique à Gaza...

Publié le 18 novembre 2012 par Philippejandrok

Ce conflit n'est pas une simple guerre, c'est une réaction qui pourra mener à la troisième guerre mondiale, la crise économique est favorable aux conflits, il faut faire du nettoyage, occuper les jeunes et les chomeurs, les éliminer, faire un bon décrassage pour un nouveau départ religieux, social, culturel et moral... Les extrêmismes explosent dans le monde entier, religieux ou politques, exactement comme pour la monté du Nazisme en Allemagne avant la déclaration de la seconde guerre mondiale.

Concernant ce conflit, il ne faut pas juger hativement Israël, comme le grand méchant loup du Moyen-Orient mais tenter de comprendre les raisons d'un tel engagement militaire contre Gaza aujourd'hui.

Ainsi, en Israël, Samuel Plato-Sharon déclare :

- Que cette guerre est une réaction aux attaques quotidiennes du Hamas qui bombarde Israël à hauteur de 150 à 200 missiles mensuellement, et ce, depuis des mois, sur des cibles essentiellement civiles,.

Cette réaction militaire est un ras-le bol général de la population israélienne contre ces attaques quotidiennes et assassines. Or, Il est certain, qu’aucun état au monde ne pourrait accepter de se faire bombarder de la sorte sans réagir, aujourd’hui, la riposte est nécessaire et inévitable pour la sécurité de la population civile.

Il précise également dans son communiqué, que des soldats Israéliens sont dans les bureaux pour appeler jour et nuit les familles Palestiniennes de Gaza et pour leur demander d’éviter les zones de combats, essentiellement les usines de fabrication d’armes qui sont la cible de la riposte Israélienne.

Ces usines qui semblent se trouver au cœur de la population palestinienne pour dissuader l’armée Israélienne d’intervenir, ainsi, le peuple juif déclare qu’il n’est pas contre le peuple palestinien, mais contre le terrorisme du Hamas.

En revanche, en dehors des considérations guerrières qui occupent ce conflit actuellement, il serait intéressant de comprendre pourquoi depuis 60 ans, ce problème juif/arabe n’est pas résolu.

Pour cela, un peu d’histoire s’impose, une histoire que les arabes et les palestiniens ne veulent pas connaître et que les juifs s’efforcent d’oublier.

- A partir de 1937 en Allemagne des déportations ont commencé progressivement dans des camps de concentration avant la solution finale décidée lors de la Conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942 ; cette conférence déterminait avec exactitude la volonté du III Reich d’éliminer systématiquement tous les juifs d’Europe, cette décision sans appel du génocide Juif a bel bien été décidé par les plus hauts dignitaires nazis et d’après les volontés imposées d’Adolf Hitler. La suite, on la connaît, la monstruosité d’une grande partie de la nation allemande à l’encontre d’autres allemands, polonais, hongrois, français, des juifs de toute l’Europe qu’ils ont déportés sans la moindre humanité, les spoliant de leurs biens, se servant d’eux pour les expériences scientifiques les plus odieuses pour finalement les assassiner aussi facilement qu’ils allaient pisser. Cette horreur, le monde entier en porte la responsabilité, car il a laissé faire, pour quelle raison ? Je me le demande encore.

A la fin de la guerre, les alliés ont libéré les camps de concentration en découvrant l’horreur et des rescapés qui étaient plus morts que vivants et que l’on ne savait pas où mettre. Pour ces rescapés, un long chemin les attendait, chassés de l’Europe entière, spoliés, des guenilles sur le dos, certains ont tenté de rentrer chez eux. En Pologne, les rescapés se sont fait assassiner par les polonais, qui malgré le mépris des allemands à leur égard, méprisaient et haïssaient tout autant les juifs, en France, et partout ces rescapés qui n’avaient plus rien n’étaient plus les bienvenus, ils ne leur restait qu’une destination : la Terre Promise.

La Palestine devenait le seul et unique espoir de tout un peuple.

Mais la Palestine était aux mains des Anglais qui l’avaient prise aux Turques, possession imposée depuis la conférence de San Remo en 1922.

Dès 1923, il est décidé par mandat que les Britanniques doivent séparer la région en deux parties distinctes : la Palestine à l’Ouest du Jourdain, qui doit accueillir « un foyer national juif » et « l’Emirat Hachémite de Transjordanie » à l’Est pour le peuple arabe.

Jusque là, tout le monde est d’accord, T.H. Lawrence est parvenu momentanément à unifier les tribus arabes, mais cette stabilité est précaire, il n’y a, proprement parler, par d’unité arabe, trop de descensions entre les nomades pour qu’ils puissent tomber d’accord.

La Palestine est alors un territoire d’une certaine stabilité, maintenue par les Britanniques entre les juifs et les arabes qui vivent depuis des centaines d’années en relative harmonie.

Mais en Europe, les juifs n’ont plus qu’un seul espoir, la Terre Promise et c’est à bord de bateaux de fortune qu’ils se rendent péniblement en Israël au péril de leur vie. Ils forcent donc les barages, les Britanniques font de leur mieux non pas pour les accueillir mais pour les refouler car ils sont trop nombreux et risquent de bouleverser l’équilibre en place. Mais les juifs n’ont plus rien, ils n’ont rien à perdre, ils ont besoin de ce refuge pour que plus jamais le génocide ne refasse surface, ils ont besoin d’être enfin en sécurité.

Ils sont donc placés dans d’autres camps, mis là en attente, pour les intégrer progressivement, mais ils arrivent toujours de plus en plus nombreux et une solution diplomatique doit être trouvée, alors que les familles juives installées, s’organisent pour conquérir par la force pour le peuple juif, ce territoire pour eux, sacré.

Paradoxalement, ce que reproche l’état hébreux au terroristes du Hamas, est exactement ce qu’il a fait pour gagner Israël face aux Anglais. Attentats, bombes placées pour saper le moral des occupants, finalement, en 1948, l’ONU déclare par un vote international que la Palestine sera la propriété du peuple juif ; dès lors c’est l’escalade de la violence, et les Palestiniens qui vivaient sur place depuis deux mille ans sont, soit assassinés, soit chassés de leur maison qui deviennent la propriété des juifs d’Israël. Le pillage et les meurtres sont odieux, mais nécessaires pour la création et l’installation des familles juives en Palestine.

Il est évident que du point de vue humain, ces actions menées par les juifs sont absolument inacceptables, peut-être était-ce un défouloir et qu’au sortir des camps ils avaient appris à ne plus avoir pitié, de personne. Nous ne devons pas juger, mais il semble logique qu’après 8 ans de torture quotidienne, de traitements odieux, d’avoir été poussé à vivre comme des animaux, sans nourriture, sans eau, sans hygiène, on fini par manquer de discernement, car on a perdu son humanité.

L’exode vécu par les juifs d’Europe est imposé par eux à un peuple palestinien, que personne n’aidera.

Parmi les Palestiniens, il n’y a pas que des musulmans, il y a également des chrétiens depuis deux mille ans. Cette population dépouillée quitte, contrainte, une terre qui était sienne, des maisons dans lesquelles ils sont nés, des champs qu’ils cultivaient depuis des générations entières. Ils n’étaient pas responsables, ils étaient victimes, eux aussi.

Israël s’est construit sur une injustice et un manque de tolérance et tout ce que le peuple juif avait subi de la part de ses tortionnaires en Europe, ils l’ont fait subir aux Palestiniens, d’où l’aberration historique et sociale. Mais nous devons comprendre également que ce qui a poussé les juifs rescapés à une telle intolérance, c’est la survie, car il ne faut pas croire qu’ils ont vécu dans de bonnes conditions, en Palestine, il n’y avait pas grand-chose et si les palestiniens dépossédés dormaient à même le sol en attendant de construire des maisons, tous les juifs n’avaient pas nécessairement de toit au dessus de leur tête.

En 60 ans, les juifs rescapés ont fait de ce désert une oasis et un pays moderne, en deux mille ans, les Palestiniens se sont contentés de vivre des fruits de la terre, simplement, modestement deux modes de vie différents, et aucun n’est meilleur que l’autre, ils sont, un point c’est tout.

Aujourd’hui, Israël est un état officiel, les hébreux ont enfin une terre sur laquelle ils ne risquent plus de subir l’horreur des camps, mais les Palestiniens sont eux, sans terre, sans état, et s’acharnent à coup d’attentats terroristes et de missiles envoyés sur Israël pour se faire entendre à faire valoir des droits qui leur ont été retiré, ils ont également le droit à une reconnaissance du drame qu’ils ont vécu, le dénier est inacceptable, intolérable.

C’est une situation complexe qui ne trouvera jamais de solution tant que les Palestiniens n’auront pas une terre à eux, et un état, mais le problème qui s’ajoute aux difficultés de ce peuple est évidemment la religion. Les palestiniens les plus agressifs se prévalent de l’Islam et ce n’est pas une terre qu’ils réclament désormais, mais la destruction totale du peuple d’Israël, une paix ne peut donc pas être négociée, car partant d’un conflit territorial, nous sommes aujourd’hui au centre d’un conflit religieux qui ne trouvera jamais sa solution.

Nous l’avons vécu avec l’affaire Merah en France, l’Islam radicale ne cherche que l’éradication totale de tout ceux qui ne lui ressemble pas, et c’est la volonté du Hamas qui bombarde systématiquement des cibles civiles, qui font sauter des bombes dans des bus bourrés d’enfants juifs se rendant à l’école, or, l’Etat d’Israël n’a jamais bombardé d’école, ni fait sauter des bus d’enfants arabes.

Nous devrions savoir entendre, regarder et analyser, car si l’Islam remporte son combat contre Israël, qui sera sa prochaine victime ? De toute évidence une telle victoire ne s’arrêtera pas là, l’Occident sera la suite logique de cette conquête, de cette croisade islamique.

Nous vivons une époque formidiable…

Photo : bombardement du 17 novembre 2012