Il existe un principe universel qui sous-tend tous les autres. Il se résume ainsi : Ce qui ne grandit pas, dépérit. Voilà. Tout simplement. C’est ce dont il est question aujourd’hui. En d’autres termes, je vous invite à dire adieu à ce qui est mort et bienvenue à ce qui vit.
Ce thème en vogue fit un saut particulier dans ma réalité, alors que je sirotais un apéro, les pieds dans le sable blanc et les yeux dans le bleu de l’océan.
J’avais alors pour compagnie l’amie d’une amie qui devint depuis mon amie, en l’occurrence, Madie. À 83 ans bien consommés, elle me confia sa peine de voir disparaître un à un, ses êtres chers. Attendrie, je lui rappelai avec douceur qu’elle goûtait, hélas, à l’amer de la longévité. Elle approuva d’un œil brillant.
Soudain, illuminée par le soleil qui se glissait nonchalamment dans ses draps d’eau dorée, je lui lançai joyeusement : Madie, rajeunis ton entourage! Et pour sceller ma requête, je la fréquentai chaque semaine, pendant plusieurs années, jusqu’à ce que sa mémoire oublie mon visage…
Afin de vous stimuler à élaborer votre propre développement durable, permettez-moi de vous présenter les grandes lignes de mon plan personnel. Il comporte deux catégories : ce qui est sans vie et ce qui est en vie.
D’abord, rajeunir notre décor. Faire un tour d’horizon de ce qui occupe notre espace. Inspecter tablettes, tiroirs et rangements. Et ne conserver que les vêtements, photos, papiers et bibelots qui sont vivants. Donner, recycler et jeter le restant.
Ensuite, rajeunir nos relations. Lire dans notre cœur celles qui nous siphonnent sans fin et celles qui nous comblent à souhait. Avoir le courage de laisser aller les liens desséchés et accepter sereinement qu’on nous soumette au même traitement. Créer de nouveaux liens vibrant de rêves à réaliser.
Enfin, rajeunir nos pensées. Passer au crible nos croyances désuètes. Pulvériser les idées qui minent notre moral, ternissent nos élans, éteignent notre enthousiasme de leurs atermoiements. Croire en notre bonne étoile. Alimenter de conscience notre feu de joie.