La croissance au troisième trimestre 2012

Publié le 18 novembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Croissance de 0,2% pour la France, chute de 0,1% pour la zone euro. Faut-il pour autant pavoiser ?

Par Vladimir Vodarevski.

Les chiffres de la croissance française et de la zone euro au troisième trimestre sont tombés. Croissance phénoménale de 0,2% pour la France, chute de 0,1% pour la zone euro.

Bon, soyons sérieux quelques secondes. Compte tenu de la complexité à calculer la production d'une économie moderne, ces chiffres montrent une stagnation du PIB de la France comme de la zone euro. Sachant que ces chiffres seront révisés au fil du temps. Pas de quoi s'enflammer.

Pourtant, c'est sur la base de ces petits chiffres qu'est décrété si un pays est en récession ou non. On voit le ridicule, à force de scruter la moindre once de croissance.

D'ailleurs, pourquoi vouloir la croissance à tout prix ? D'abord, l'économie, si elle a suivi une mauvaise voie, peut avoir besoin de se restructurer. C'est-à-dire que les activités non viables disparaissent, pour être remplacées par des activités viables. La crise actuelle provient du crédit facile organisé par la Fed et le gouvernement américain, ce qui a entraîné des "malinvestissements", selon la théorie d'Hayek. Il faut donc en quelque sorte purger l'économie pour qu'elle se relance sur des bases saines. Vouloir "forcer" la croissance par la dépense publique entraînera des lendemains encore plus difficiles.

Les thuriféraires de la croissance à tout prix arguent que la croissance, c'est l'emploi. Oui, mais, la croissance à tout prix mène à l'aggravation de la crise, et donc à un accroissement de la détresse sociale. Or, ne vaut-il pas mieux une petite récession, qu'une économie moderne peut rendre supportable à tous, à condition de ne pas gaspiller la dépense publique, qu'une grande récession, où la souffrance sociale est plus grande ?

Mais telle n'est pas la vision de la théorie dominante - keynésienne - et de nos politiciens, qui préfèrent le très court terme, qui prolonge en fait la souffrance sociale, plutôt que l'effort, bref, qui permet de relancer l'économie, l'emploi, le revenu, et le progrès social.

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