« Tu comprends j'ai fait tout ce sacrifice pour que ma fille ait un port de tête identique à celui d'Audrey Hepburn et corrige une mauvais scoliose » Argument d'éducation, argument médical, il faut bien légitimer et puis Élégance is an attitude....
Viennent les premiers contacts avec le chausson de satin rose, sous la direction d'un professeur que l'on respecte autant que son instituteur. Puis apparaît l'apprentissage douloureux des premières techniques qui seront tôt ou tard remises en question par d'autres magisters de renommée internationale.
Le 4ème art s'invite dans le cursus scolaire sous la verrière du collège Octave Gréard avec ses classes à horaires aménagés.
A la salle Pleyel, on croise Pietra, Noureev, Averty, Baryshnikov, Morin, Dupond, Platel, Maximova, Vassiliev et même les caméras de Claude Lelouch qui imprègne sa pellicule des futures scènes de son film «Les uns et les autres».
L'Everest existe : il a pour nom Opéra de Paris avec son cortège de règles, de codes, de légendes et de superstitions, qui colportent le mythe d'un chausson ensanglanté par un tesson de bouteille, qu'une autre trop jalouse aurait laissé traîner …..par erreur bien sur !!
Le concours d'entrée à l'Opéra avec son corollaire impitoyable : la balance qui dirige ce monde comme des dictateurs humilient tout un peuple.
C'est bien cette dictature du poids qui entre autres critères fait et défait les distributions. Le kilo en moins c'est le rôle en plus.
Combien de boulimiques, d'anorexiques pour un Lac des Cygne, un Casse Noisettes ?
J'ai hélas connu tous les régimes, les plus fous et les plus dangereux : Hollywood, Montignac ou Isomérides.
Rompre avec les pointes c'est un peu comme une déception amoureuse : on met du temps avant de cicatriser. Fallait-il pour autant arrêter toute activité physique ? Certes non. Après une grosse parenthèse qui me permit d'obtenir mon diplôme de maman à deux reprises, je décidais de renouer par le biais du monde associatif avec le sport.
Mais après quelques années de pratique intense j'ai du me rendre à l'évidence, confortée par le diagnostic d'un kiné-ostéopathe : le corps ne répondait pas positivement au traitement que je lui faisais subir. Pas assez de muscle, trop de fatigue. Traduction : les exercices tels qui'ils étaient proposés ne répondaient pas à mes besoins physiques et psychiques.
C'est un été, au mois d'août, en m'installant sur une terrasse ensoleillée, pour faire, toute seule, mon cours de fitness que j'eus la révélation. Au sortir de ces 20 séances, véritable sur mesure, je m'étais plus transformée en un mois quand 8 ans.
L'été suivant j'appliquais cette même méthode à ma fille aînée qui perdit une taille de pantalon en une semaine et qui plus est en redemandait.
Aujourd'hui je partage mon expérience, en tant que coach de bien-être, pour montrer à celles qui le souhaitent ce que l'on peut faire avec la volonté.