Suite à un voyage en France et à un pari, le riche marchand de bois Vladimir Khrapovitzky a fait construire en Russie un authentique palais de style français avec des étangs, des fontaines et des jardins sculptés.
Selon la légende, tout a commencé en 1880 quand le riche noble et marchand de bois Boitzov Vladimir Khrapovitzky voyage en France et se prend de passion pour les châteaux médiévaux. Il aurait alors fait un pari avec un rentier français qu’il pourrait construire un château merveilleux au milieu de nulle part dans sa Russie natale, près de la petite ville de Sudogda.
Khrapovitski a employé les meilleurs architectes, paysagistes et ingénieurs pour construire un chef-d’œuvre. Puis, il a invité son ami français pour une visite et gagner son pari. Le Château Muromtsevo est immense avec de nombreuses fontaines, étangs et un arboretum où le maître des lieux rassemblait toutes sortes d’arbres indigènes à la région.
Dans les années 1884-1889, la propriété s’agrandit avec plusieurs maisons et un pavillon de chasse, un théâtre d’été, des écuries et des bateaux pour se promener sur l’étang.
Au début, les paysans et les artisans locaux n’étaient que trop heureux d’avoir un propriétaire excentrique, mais Khrapovitski, a beaucoup investi et a donné du travail à un grand nombre d’entreprises. Par ailleurs, il à également financé le premier chemin de fer dans la région qui est devenue l’une des plus prospères dans le centre de la Russie.
Khrapovitski, une personne bien éduquée et sophistiquée, recevait souvent la noblesse de Russie dans les nombreuses chambres luxueuses du château. Sa réussite et ses projets ambitieux attirent systématiquement la jalousie, par conséquent, le château était équipé de toutes la sécurité disponible à cette époque, avec des gardiens qui veillaient du haut des tours et des passages souterrains secrets.
Après la révolution de 1917, les Khrapovitskys complètement ruinés ont été contraints d’émigrer en France. Le manoir est nationalisé depuis 1921 et a accueilli une école forestière.
Puis, le château est abandonné se dégrade lentement au fil des ans. Mais au bout de quelques incendies dévastateurs, dont le dernier en 1958, un manque de fonds et une volonté de le restaurer, le château, semble avoir perdu de son attrait et est aujourd’hui en état de délabrement complet.
Illustrations © Alexander Usoltsev / Natalia Bondareva