Ils couraient, sûrs d’eux
À la vitesse du son
Armés d’une fougue à toute épreuve
Aveuglés par leur rage
N’écoutant que ceux
Qui vivent des mêmes passions
Drogués au même élixir
Dans l’étau, broyés
Trompés par leur âge
Dans les rêves noyés
Croyant qu’ils étaient libres
Ne se posant nulle question
L’amour de vivre
Légitimant leurs actions
N’est que folie dont s’abreuvent
Les prédateurs des plaisirs
Effrénés dans leur course
Ils ne purent voir venir
Le dernier virage
Donnant sur le cimetière
Aveuglés, ces ressources
Qu’Allah leur a octroyé
Les ont rendu ivres
Et ont embué leur vision
Une vie d’illusions
Ou les diversions pleuvent
Idylles dont les fibres
Ont étouffé les plus sages
Leurs cœurs soudoyés
Passés de lumière à crasse
Se sont éteints à petits feux
De leurs propres ravages
Ainsi, croyant profond leur avenir
Cet ici-bas éphémère
S’est arrêté pour les saisir
Brutalement, comme l’orage
Ils sont morts foudroyés
Courant dans une impasse
À la vitesse de la lumière
Aveuglés par leurs mirages…
(crédit photo : “Voie sans issue” © Alex Hermant)