Confessions d’une bande de rennais au talent indéniable.
Maëva et Simon : chanteurs
Guillaume et Marine : guitaristes
Sam : trompettiste
Lucas : saxophoniste
Thibaud : batteur
Jérémie : bassiste
Erwan : claviériste
Pouvez-vous me parler de votre rencontre? Comment s’est formé le groupe? Qui a lancé l’idée?
Marine : C’est un projet de Jérémie, le bassiste, et de Guillaume, quand ils étaient au lycée. À la base, c’était pour faire de la musique pour se marrer, faire de la musique pour film porno.
Guillaume : Un genre d’illustration de film érotique. C’est parti d’un délire. Au fur et à mesure des arrivées dans le groupe, c’est devenu un projet sérieux. On parle réellement de groupe depuis 2 ans.
En écoutant Superficial, on ne peut que penser au thème du film Shaft, d’Isaac Hayes. Quelles sont vos inspirations, vos influences?
Marine : On a plein d’influences et plein d’inspirations. On a chacun des influences assez différentes, on n’écoute pas forcément du funk. Ça se ressent dans notre musique.
Guillaume : On aime tous plus ou moins la même chose quand même, on adore tous les Bar-kays par exemple. On essaie d’être dans une démarche globale mais en gardant nos individualités.
Sam : Le délire c’est de faire une musique commune à tout le monde, il n’y a pas de style ou d’artiste précis à suivre. Si on devait donner un intitulé à notre musique, on pourrait dire que c’est du funk, mais en réalité ça n’en est pas vraiment. On n’est pas puristes. C’est un mélange de plein de choses, de funk et de groove.
Comment définiriez-vous votre musique?
Thibaud : C’est une boule d’énergie sur base de funk et de sourire.
Guillaume : En tout cas, je ne vois pas ça comme de la musique de fête. On a envie de construire quelque chose qui raconte une histoire, un concept de connexion entre les morceaux. Ça se porterait bien à une sorte de B.O. de film qui n’existe pas vraiment.
Quel est votre processus créatif? Y a-t-il un leader? Ça vous arrive de ne pas être d’accord?
Guillaume : Sam rêve de l’être mais… Non, pas de leader. (rires)
Marine : L’inspiration se trouve en répèt’. On fait tous de la musique dans notre coin, on teste des choses, une idée sort et on la travaille. Au départ on part dans une improvisation, et du début à la fin il n’y a rien d’écrit.
Sam : À neuf, c’est difficile de tous tomber d’accord. On prend pas mal de temps à monter un morceau de A à Z. Il faut que tout le monde trouve sa place, son intérêt dans le morceau. Ce n’est pas possible que tout le monde joue tout le temps. Il y a forcément des compromis à faire. C’est un travail collectif.
Justement, n’est-ce pas compliqué de trouver sa place dans un si grand groupe?
Maëva : Si, ça l’est. Mais avoir sa place, ce n’est pas forcément jouer tout le temps. C’est aussi avoir conscience que même si on apporte juste un tout petit quelque chose, c’est beaucoup.
Guillaume : Lorsque qu’une personne qui n’a pas joué pendant tout un morceau se lance, on le remarque plus que quelqu’un qui a joué tout au long du morceau. C’est valorisant.
Marine : Il faut savoir s’équilibrer, se compléter.
Votre meilleur souvenir en tant que groupe?
Marine : Je pense qu’on est tous d’accord : l’enregistrement des deux derniers titres chez Simon, le chanteur, pendant 4 jours.
Sam : On s’est rendu compte qu’on fonctionnait vraiment bien à 9, qu’on était complètement immergés dans la musique, la création. Pendant qu’on enregistrait, il y avait encore des idées nouvelles qui venaient.
Maëva : Humainement c’était vraiment cool, on travaillait ensemble, on faisait la fête ensemble, et musicalement c’était encore mieux. Ce sont de bons moment passés ensemble.
Qu’aimez-vous dans la musique que vous ne trouvez pas ailleurs?
Thibaud : Le plaisir d’être ensemble, comme dans le sexe. C’est un art collectif.
Marine : C’est assez subjectif, chacun y trouve son compte. Mais les Way of Life, c’est vraiment le plaisir d’être ensemble. Une bonne bande de copains qui s’exprime ensemble. Moi j’adore écouter de la musique chez moi, mais faire de la musique ensemble c’est différent. C’est une expérience très épanouissante dans une vie de musicien.
Maëva : Et être sur scène… c’est incroyable.
Si vous pouviez voyager à travers le temps, à quelle époque vous téléporteriez-vous?
Maëva : Tout le monde aimerait être né à une autre époque! Moi, dans les années 50.
Sam : Il y a 100 ans, quand les métiers d’aventuriers existaient encore, pouvoir porter des fringues d’Indiana Jones…
Guillaume : … et une moustache.
Thibaud : Quand les gens faisaient de la musique en tapant sur des bouts de bois. C’est ça la musique, du rythme!
Être une sorte de pionnier, finalement, c’est dans votre style?
Guillaume : En général, quand tu fais de la musique, tu essaies d’inventer quelque chose qui ne ressemble pas au reste, c’est le principe de la création, on reste tout de même à contre-pied de ce qui se fait aujourd’hui. Mais on sait très bien qu’aujourd’hui on ne peut pas inventer de style.
Maëva : Mais ce qu’on fait ne ressemble à rien d’autre puisqu’on est nous, notre musique se nourrit des influences de chacun.
Marine : Oui, ce sont les membres qui font que cette musique est comme ça, on ne cherche pas à faire quelque chose.
L’avenir proche de Way of Life, vos projets?
Sam : L’enregistrement de nouveaux morceaux, et une sortie pressée prévue pour avril 2013. On a aussi envie de réaliser une tournée l’été prochain, on est en démarchage en ce moment. Et puis le show, réaliser un spectacle qui déchire.
Un grand merci à eux, et vivement leur prochain concert que je ne manquerai pas!