Je t’imagine

Publié le 18 novembre 2012 par Fredlafortune

Je t’imagine comme une mer
Qui frissonne de trop de bleu
Sur la complainte des coquillages
Je t’imagine une nuit de fine pluie
Sur l’apesanteur des feuilles mortes
Qui s’obscurcissent de tes yeux

Et fleur. Feuille. Pollen

Je t’imagine fatiguée
Jusqu’au dernier mouvement de tes reins
Comme une main qui caresse mon sexe
Dans un rythme qui vient des plus profondes plénitudes
Je t’imagine tessons des pages froissées
Tel un écho de soif
Dans la démence des mots
Je t’image en trait d’union
Parmi les accords aiguisant
L’aventure de nos mains aveugles
Je t’imagine image fleurie de vert
Maquillée du sifflement du néant
Bousculant l’écriture de tes blessures
Jusqu’à la transcendance des miroirs
Image en clair-obscur
Où s’entrecroisent l’élan de nos gestes

Et fleur. Feuille. Pollen

Je t’imagine à marée basse
Sous les paupières figées de la mer
Cherchant la plénitude des saisons
Pour magnifier les vagues
Dans l’écume du soir

Il est d’autres temps
Pour l’espace qui m’habite
D’autres espaces
Pour le temps que je suis
Et demain j’étais accroché à tes regards
Pour prophétiser l’aventure de nos amours
Courbées sur le vertige des heures
Il est mi-nuit
Et fleur
Feuille
Pollen
Effroyablement mi-nuit dans le poème
Et j’irai hier entre la lumière et l’espace
Cueillir les corolles de nos baisers
Dans l’au-delà de l’amour
Tel un fleuve dans la mer de mon âme

Fred Lafortune