Produit d’appel et véritable porte-étendard, le HD-E1 est un lecteur multi-standards capable de lire les HD-DVD, les DVD-Vidéo, mais aussi les CD Audio, les CD-R/RW et les DVD-R/RW. Comme Samsung sur son lecteur Blu-Ray BDP-1000, Toshiba a choisi d’éliminer la rituelle prise Péritel au profit d’une sortie HDMI (version 1.2). Et pour compléter le panneau de connexions, le constructeur a prévu des sorties YUV, une S-Vidéo, une Composite, une sortie audio stéréo analogique, une sortie audio numérique optique, un port Ethernet et deux port USB. Le port Ethernet, rarissime sur nos lecteurs DVD, s’avèrera très utile pour les mises à jour logicielles de l’appareil (upgrade firmware, support et ajouts de nouvelles fonctionnalités, etc.) et permettra, le moment venu, de récupérer différents bonus mis en ligne par les éditeurs vidéo (piste sonore supplémentaire, sous-titres additionnels, options interactives, jeux, bande annonce, etc.). Étrangement absent des deux premiers lecteurs Blu-Ray de Samsung et Panasonic, ce port Ethernet est un argument de poids à mettre au crédit du format HD-DVD et du lecteur Toshiba.
Basé comme ses prédécesseurs américains (HD-A1 et HD-AX1) sur une architecture et des technologies PC, le HD-E1 abrite une unité HD-DVD informatique, une carte mère auréolée de dissipateurs thermiques et équipé d’un processeur central Intel. L’ensemble tournant sous Linux. L’interface, sobre, s’apparente à celle d’un lecteur DVD classique, mais permet, et c’est la nouveauté, de choisir la résolution de sortie du lecteur : de 480i (pour les DVD NTSC) à 1080i (pour les HD-DVD). Malheureusement, pas de 1080p au menu, faute de HDMI 1.3. Les HD-DVD, encodés en 1080p d’origine, seront donc convertis en 1080i ou en 720p (si le diffuseur utilisé n’est pas Full HD). A vous de choisir ! Tout en sachant que ces deux résolutions sont disponibles à la fois sur l’interface HDMI, et sur les sorties YUV. Pour l’instant, les éditeurs n’ont pas prévu de brider la résolution de sortie de leurs programmes via les prises YUV. La HD passe donc sans problème. La seule limitation concerne l’upscaling 720p/1080i des sources SD, tout simplement impossible en YUV. Seule l’interface HDMI offre ce luxe.
Côté son, la priorité est donnée à la connexion HDMI, en l’absence de sorties 5.1/7.1 analogiques. Aussi, pour profiter (sans conversion) des pistes Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD et DTS-HD Hi-Resolution Audio, l’adjonction d’un ampli HDMI est obligatoire. Le décodage des formats Dolby se fait en interne, le DTS-HD (Master Audio ou Hi-Resolution), en revanche, est converti en DTS classique, faute de décodeur ad hoc et de sortie HDMI 1.3. On en revient toujours au même… Comme son grand frère américain, le HD-E1 embarque un encodeur DTS qui convertira en DTS 5.1 (à un débit de 1536kbps) toutes les pistes sonores transitant par la liaison numérique optique. Le HD-E1 rend ainsi les pistes sonores disponibles sur HD-DVD compatibles avec n’importe quel système Home Cinéma, et ce en conservant une qualité (au minimum) identique à celle d’un DVD. Toutefois, pour jouir pleinement de la dynamique et de la précision des nouveaux codecs audio HD, il faudra attendre la prochaine génération d’amplificateurs A/V (HDMI 1.3).
En ce qui concerne la qualité d’image, le HD-E1 fait un travail remarquable. En 1080i, c’est un régal pour la rétine qui, pour la première fois, découvre à l’écran des détails qu’elle n’avait jamais perçus auparavant en DVD. L’image est riche et fluide, les noirs intenses, les couleurs solides, bien nuancées, sans surdose et la profondeur de champs abyssale. Sur King-Kong, Mission Impossible III ou Batman Begins en HD, c’est à tomber par terre ! Et cette qualité d’image est identique que l’on utilise l’interface HDMI ou les sorties YUV. La restitution sonore, elle aussi, s’avère particulièrement convaincante même si l’appareil ne permet pas encore de profiter à 100% des nouveaux formats audio. Enfin, dernière bonne nouvelle : le format HD-DVD n’étant pas soumis au codage régional, le HD-E1 est donc capable de lire les HD-DVD importés des Etats-Unis ou du Japon. Ce qui laisse présager de belles séances Home Cinéma en perspective…
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