Par Bernard Vassor
Pendant plusieurs siècles, l’Espagne, après la conquête du Mexique par le conquistador Ferdinand Cortez, eut l’exclusivité de l’importation du cacao et de la fabrication du chocolat qui était connu de temps immémoriaux des indiens d’Amérique. Après l’introduction en France par Anne d’Autriche, ce fut d’abord à Bayonne exclusivement que l’on transforma le cacao en cette délicieuse denrée. La ville de Bordeaux étant le l’arrivée des précieuses fèves devint le marché permettant aux fabricants de choisir les meilleurs qualités de graines de cacaoyer fermentées et séchées. L’usine (et le magasin) de messieurs Louit et Cie, qui fut ouverte dans les années 1820, devint rapidement une affaire florissante.
La transformation respectait scrupuleusement la tradition de l’ancienne fabrication espagnole longtemps restée secrète. Une torréfaction mal faite change complètement les propriétés du chocolat si l’amande a été trop brulée ou pas assez.
Le chiffre d’affaire de la chocolaterie Louit est considérable, et la situe en 1865 parmi les plus grandes industries françaises