C’est quand la dernière fois que vous avez nettoyer votre ordinateur, clavier,souris,, pis tant qu’a être votre cellulaire, tablette etc…Dans les endroits publics mieux vaut ne pas savoir ce que les écrans tactiles, ordinateurs publics peuvent y cacher .. mais un bon savonnage de main … est une bonne idée
Nuage
Les ordinateurs ne contiennent pas que des virus informatiques
ARCHIVES LA TRIBUNE, JESSICA GARNEAU
MICHAEL OLIVEIRA
La Presse Canadienne
Toronto
Il y a de bonnes et de moins bonnes nouvelles concernant ce qu’on retrouve à la surface de votre ordinateur, clavier, souris, téléphone intelligent ou tablette électronique.
Les nouvelles moins intéressantes, tout d’abord: ces appareils sont selon toute vraisemblance complètement recouverts de germes, dont peut-être des bactéries et des virus comme le parainfluenza, l’E.coli, la C.difficile et le staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Si vous partagez votre appareil avec d’autres personnes, la probabilité d’y retrouver des germes potentiellement dangereux est encore plus élevée.
Les bonnes nouvelles, maintenant: il n’y a pas lieu de s’inquiéter, surtout si vous vous lavez fréquemment les mains. Le risque d’être infecté par les virus et bactéries qui traînent sur les bidules électroniques – même ceux qui sont manipulés par de multiples mains – est aussi minuscule que le germe lui-même, affirme la docteure Alison McGeer, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Mount Sinai de Toronto.
«Zéro, pratiquement inexistant», dit-elle au sujet du risque de tomber malade après l’utilisation d’un clavier d’ordinateur dans une bibliothèque publique.
Il est quand même stressant d’en apprendre un peu plus au sujet de ces organismes qui infestent nos jouets et appareils numériques. Une étude réalisée en 2008 par Charles Gerba, de l’université de l’Arizona, démontrait ainsi qu’on retrouve habituellement de grandes quantités de virus et bactéries sur l’équipement informatique, même si les utilisateurs sont habitués de le désinfecter fréquemment à l’aide de lingettes et de vaporisateurs.
Les ordinateurs à la maison étaient d’ailleurs plus infectés que ceux du boulot.
«Les touches de clavier qu’on utilise le plus – les lettres E, S, T – étaient les plus contaminées, et bien évidemment la touche «Entrée» et la barre d’espacement», a dit M. Gerba.
L’an dernier, la London School of Hygiene rapportait que 92 pour cent des téléphones analysés pour une expérience présentaient des bactéries, dont 18 pour cent des bactéries fécales.
M. Gerba a réalisé une étude similaire sur les écrans tactiles numériques des hôpitaux et des caisses libre-service des supermarchés. En dépit de la présence d’autant de gens malades, les hôpitaux s’en tiraient plutôt bien, surtout en raison de mesures strictes de contrôle des infections. Les écrans de supermarchés étaient, en revanche, dégoûtants.
«On dirait que personne ne désinfecte vraiment les écrans tactiles des supermarchés – parce qu’on ramasserait moins de bactéries en plongeant la main dans une cuvette de toilette», a affirmé M. Gerba.
Il ne serait toutefois pas justifié de commencer à éviter complètement les caisses libre-service, selon la docteure McGeer. On n’a rien à craindre d’un contact avec ces surfaces souillées – en autant qu’on se lave soigneusement les mains après.
Les bactéries et virus sont omniprésents, toujours à portée de main, et il est donc impossible de les éviter complètement. Et la présence de germes sur les mains n’est pas nécessairement problématique, tant qu’ils ne réussissent pas à pénétrer à l’intérieur de l’organisme.
«Les bactéries ou virus sur vos doigts ne sont pas dangereux, c’est seulement s’ils se retrouvent dans votre bouche ou autour de vos yeux ou dans une blessure qu’ils posent un problème. Le risque de transmission provenant de l’environnement autour de vous est vraiment faible. Le risque principal de transmission, ce sont les gens autour de vous», a ajouté la docteure McGeer, qui précise qu’on devrait concentrer nos efforts à éviter la toux et les éternuements des autres.
«Au fond, la plupart des infections, des pathogènes proviennent de quelqu’un d’autre», a-t-elle dit.
Son conseil s’applique même aux surfaces que les gens craignent depuis longtemps, comme les boutons dans les ascenseurs.
«Si j’avais reçu 5 cents chaque fois que quelqu’un m’a dit qu’on pourrait régler le problème des infections dans les hôpitaux en nettoyant les boutons des ascenseurs, je serais une femme riche – les boutons d’ascenseurs ne constituent pas le problème, a expliqué Mme McGeer.
«Ce n’est pas le fait de toucher le bouton d’ascenseur ou le clavier ou le poteau du métro. Si vous vous lavez régulièrement les mains, si vous ne portez pas les mains à votre bouche, c’est nettement plus important que de s’inquiéter de nettoyer l’environnement.»
Même si ces germes ne sont pas de manière inhérente dangereux pour votre santé, il demeure sensé de nettoyer les surfaces que l’on touche fréquemment. Les claviers et souris d’ordinateurs peuvent être désinfectés avec des lingettes, tandis que les fabricants de tablettes électroniques et de téléphones intelligents recommandent de nettoyer la vitre avec un linge non pelucheux.
On devrait aussi secouer vigoureusement le clavier d’ordinateur.
«Retournez votre clavier à l’envers de temps en temps, vous allez être stupéfaits de ce qui en tombe, a dit M. Gerba. Si on renverse un clavier à New York, on obtient une tempête de neige de miettes de bagel.»