Gisèle Alain de Sui Kasai

Publié le 16 novembre 2012 par Litterature_blog

Kasai © Ki-oon 2012

Gisèle Alain, jeune héritière d’une famille noble en rupture avec les siens, s’est installée comme logeuse dans une pension. C’est là qu’elle décide de monter son agence de femme à tout faire. Les sollicitations commencent à arriver et sont aussi nombreuses que variées : chat perdu à retrouver, maison à nettoyer du sol au plafond ou encore garde d’enfant. Pas facile pour la jeune femme de mener de front toutes ses missions mais sa bonne humeur et sa vitalité restent ses meilleures armes.
Gisèle Alain incarne une certaine forme de liberté et de joie de vivre. Elle est pleine de peps, de bonne volonté et d’optimisme. Sa naïveté la rend parfois touchante et fragile, son caractère entier peut lui jouer des tours. Mais plus que tout, Gisèle Alain m’a fait bailler d’ennui. Ce que j’ai écrit dans les lignes précédentes pourrait servir pour une quatrième de couv mais ça ne ressemble en rien à mes impressions de lecture. Mon Dieu que ce manga est cul-cul la praline !
Dans un décor de carton pâte censé reconstituer un Paris Victorien du début du 20ème siècle (Paris à cause du nom de l’héroïne et Victorien parce que certains bâtiments et vêtements sont typiquement anglais), cette gamine enchaîne des historiettes sans intérêt. Un pauvre chat à sauver des griffes d’un savant fou (mais en fait, pas de panique, le savant est un gentil monsieur), un garçon sauvage à apprivoiser (tout est bien qui finit bien, forcément) ou encore une stripteaseuse à consoler (à la limite là, ça pourrait m’intéresser, mais finalement non), ne cherchez plus, Gisèle s’occupe de tout. Ça dégouline de bons sentiments et la mièvrerie guette à chaque coin de page. Bref, j’ai trouvé ça niais, tout simplement. En fait, chaque chapitre étant une petite nouvelle indépendante de ce qui suit et ce qui précède, cela donne à l’ensemble une trop grande impression de légèreté. Tellement léger qu’à la fin il n’en reste rien. Aussi vite lu qu’oublié, quoi. Je veux bien accepter que ce premier volume serve uniquement à faire les présentations avec l’héroïne et son univers mais le problème c’est que ça ne donne pas envie de connaître la suite.
Seul point positif, le dessin est très sympa, précis et détaillé. Malheureusement, un beau dessin  ne fait pas une bonne histoire, ce serait trop facile.
Il est très rare que je referme un livre en me disant que j’ai perdu mon temps mais malheureusement, c’est ici le cas. Pour autant, ne vous contentez pas de mon avis pas franchement positif. Beaucoup de lecteurs ont apprécié (je n’ose pas dire à leur juste valeur^^) les aventures de Gisèle et attendent la suite avec impatience. La série connaît d’ailleurs un beau succès au Japon où, pour l’instant, trois volumes sont parus.   
Gisèle Alain T1  de Sui Kasai. Ki-oon, 2012. 206 pages. 7,65 euros.

Kasai © Ki-oon 2012