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Paso Doble n°300 : Fast thinking and slogan

Publié le 15 novembre 2012 par Toreador

A las cinco de la manana…

Le mariage ne vaut que s’il est partagé par tous

Il est venu le temps des cathédraaaales. Samedi, c’est la « manifpourtous » à laquelle mon collègue kiwisien Chafouin nous convie. Intéressant comme le débat prend tournure, non ?

D’un coté, on a le gouvernement, et pas d’homos. On cherchera désespérément un puissant courant LGBT en faveur de la PMA, de l’adoption ou du « mariage pour tous ». Pas de coups de pub, pas de manifestation, pas de revendications. The world of silence. Situation un peu curieuse où le gouvernement s’entête à faire passer ce projet, qui semble un peu flotter au dessus de l’opinion, sans qu’on sache qui, exactement est allé lui demander. Le thème même fait très « publicité pour la SNCF » : le mariage ne vaut que s’il est partagé par tous…

Ou alors Nike. Just do it. 

Ou Mennen. Pour nous les hommes. 

Bref, je m’égare.

Hetero, what else ?

De l’autre, on a une coalition hétéroclite dont le principal point d’argumentaire semble être la disparition des mots « père » et « mère » dans le Code civil. Cela sert de point de ralliement aux cathos, aux juifs, aux musulmans, aux poissons roses, aux intégristes, et aux anti-homos qui prennent le gouvernement au mot.

Accroche publicitaire à la Nokia. Genre. « Connecting people ».

C’est incroyable que sur un sujet qui touche à plusieurs siècles de construction sociale, nos concitoyens n’arrivent à se mobiliser que si la réforme touche à leur petit confort. Jusqu’ici, qu’on instaure le mariage, qu’on permette l’adoption, qu’on songe à la PMA, qu’on clone des uterus de guenon pour y introduire des oeufs fécondés de fachiste, c’était électroencéphalogramme plat. Et là, paf : juste parce que le livret de famille va changer, ça fait monter en pression la chantilly. Bienvenue dans la société du « petit moi-moi », où l’individu ne se bouge que lorsque son coussin chauffant menace de faiblir.

 Entre les deux, donc, une curieuse réforme. On ne sait pas d’où elle vient. On ne sait pas jusqu’où elle va aller. On sait juste que ce serait un grand progrès social, et un super slogan. 


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