Le plus dur quand on écrit au sujet de Sean Williams, c’est de sélectionner ses photos. Lesquelles écarter ? Et sur quels critères ? Il n’y a pas de place au hasard dans ses clichés, et la maîtrise est telle que la beauté semble naître d’elle même.
Sa lumière et sa mise en scène pourrait le placer à mi-chemin entre un Tony Kelly et Claudia Rogge, mais déjà on devine que Sean Williams rechigne à se trouver coincé entre deux contemporains.
Lui-même se revendique d’influence picturale : Le Caravage et Goya. L’école hollandaise du clair-obscur pour ses jeux d’ombres et de lumière. L’Espagnol pour les mêmes raisons ainsi que sa puissance.
Lui qui ne sait pas vraiment comment il en est arrivé là. Heureux et surpris d’une carrière non planifiée. Aujourd’hui, il continue son bricolage dans son studio de 3.000m² qui ressemble plus à un garage qu’à un studio selon lui.
Un artisan en somme. Un maître artisan.