Il arrive sur Internet que les commentaires d’internautes soient plus intéressants que l’article. Particulièrement sur la question du racisme anti blancs, où les intellectuels sont poltrons.
Par Marc Crapez.
Le racisme anti-blanc, un thème récupéré par l'extrême droite. Mais en reconnaître l'existence n'est pas être d'extrême droite
Hier soir, le Forum débat Beur FM était consacré à la question du racisme anti-Blancs. Parmi les invités, Ahcen Meharga (Banlieue Plus) a récusé cette notion car « si on commence à la valider » cela reviendrait à « minimiser » voire à « justifier » le racisme classique. M’Baireh Lisette (Parti des Indigènes de la République) a ajouté que cette notion renverrait dos-à-dos « dominants » et « dominés ». Et les internautes, qu’en pensent-ils, eux, du racisme anti blancs ?
« C’est bien une idée de droite ça ! Droite pour laquelle il n’y a pas de classe exploitée… pas de populations humiliées mais bien plutôt des groupes ethniques racistes ». Ce commentaire, qui figure à la fois sur liberation.fr et sur lefigaro.fr, n’est pas celui d’un internaute, mais d’un blogueur de Mediapart qui copie-colle ses propos sur plusieurs forums à la fois.
Sur la question du racisme anti blancs, les internautes de toutes sensibilités politisent moins le débat. Ils font ressortir leur expérience ou leur vécu. Ils opposent leur sentiment de citoyen à celui des élites. Beaucoup pensent que le racisme anti blancs existe. Qu’il n’est pas dû à des gens dominés mais dominateurs. Et que les sociologues devraient sortir de leur bulle.
Sur lemonde.fr, un ou une internaute signant Furusato réfute l’argument de la domination. Pour certains sociologues les « victimes sont des dominants. Le simple fait d’être ‘blanc’ vous fait appartenir aux dominants que vous soyez banquier ou caissière. L’idée qu’il y ait différentes formes de domination (dont la capacité physique à humilier, blesser) ne les effleure même pas ».
Sur lepoint.fr, un prof en zone sensible, Chamil, estime que « certains jeunes se sont affranchis de toutes règles, sauf quand elles les servent : il n’y a pas plus procédurier que le jeune racaillou dès lors qu’il se sent ‘victime’ » [racaillou est une créature de Pokémon]. Son ressenti est celui d’une personne agressée par des populations qui posent en victimes et qui en jouent.
Cette victimisation exaspère le Mariannaute Rodrigue Dasil : « ces individus sont désormais en nombre impressionnant, ils se baladent en ville comme des Conquistador alors qu’ils sont donnés comme victimes par les biens pensants ». Derrière la métaphore de l’islam conquérant, se dessine un portrait péjoratif de gens qui défient les Blancs par un comportement hostile.
Le racisme anti blancs est rarement nié et parfois même revendiqué. Ainsi Gentilclando [clando signifie clandestin] explique sur l’express.fr : « quelqu’un qui subit le racisme va tendre la joue gauche ? Dans le sud de la France, une personne sur 2 vote FN, une personne sur 2 à qui je dis bonjour, ou avec qui je travaille est raciste. Conséquence, j’anticipe le racisme des ‘Français de souche’ et je deviens moi-même raciste ».
Aucune domination n’est invoquée, aucune attitude blessante, aucun comportement hostile de la part des Français de souche n’a déclenché ce racisme anti blancs. C’est une animosité qui s’est mise en route toute seule à cause de l’emprise d’une propagande d’extrême-gauche qui a voulu faire croire qu’une partie significative des Français serait raciste.
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