Lola, la fille la plus timide du lycée propose à Brent de l'accompagner au bal de fin d'année. Comme il avait prévu d'y aller avec Holly, sa petite amie, il décline poliment l'invitation. Mais Lola n'aime pas qu'on lui dise non…
Miss Strode : Le bal de fin d’année : grand moment de la vie des jeunes américains ! Et comment ne pas penser à la pauvre Carrie ? Et pourtant, le genre est ici complètement renouvelé. The Loved ones nous propose aussi un personnage féminin timide, isolé et moqué de tous, qui va se révéler être non une victime, mais un véritable bourreau en devenir, idolâtré (et inversement) par son père. Les fans de torture auraient certainement beaucoup à apprendre de ce couple malsain, mais aussi de leur victime Brent. Ce quasi huis-clos nous entraîne, non sans humour, dans un univers pervers, où les règles (sociales, familiales) sont absolument corrompues. Malgré un petit bémol concernant la scène finale, ce film est une jolie découverte ! 4/5
Redrum : En matière de films de genre, regarder un film d’horreur australien est ce que l’on pourrait appeler un "placement sûr" : l’assurance d’assister à quelque chose de déviant, surprenant, qui sort des sentiers battus. The Loved ones n’échappe pas à la règle. Ce jeu de massacre qui avait suscité l’émoi des festivaliers (remportant notamment le Grand Prix du Jury au Festival de Gérardmer en 2011) est peut-être même l’un des meilleurs films d’horreur sortis en France en 2011. Car sous ses faux airs de teen-movie pour midinettes (impression renforcée par la présence de Xavier Samuel – le Riley de Twilight – dans le rôle-titre), The Loved ones surprend tout autant par la violence dont il fait preuve (avec des scènes clairement sponsorisées par Black & Decker !) que par la dérision et le second degré présents tout au long du métrage. On pense notamment aux scènes à la fois touchantes et drôles mettant en scène le pote désinvolte et la gothique tourmentée du lycée, qui nous extirpent du huis-clos horrifique orchestré par l’effrayante Lola et son complice de père… Bravo donc à Sean Byrne pour ce premier long-métrage qui est une sorte de bonbon coloré, sanglant et acidulé comme on aimerait en voir plus souvent ! 4/5
Tucker : Voilà un film qui a fait l’unanimité chez les Ingoruptibles. Précédée d’une très bonne réputation, c’est en confiance que nous nous étions lancé cette petite galette australienne. Et force est de constater que The Loved ones ne déçoit pas et se révèle même être une petite merveille, sorte de Carrie, version ultra trash, tirant à vue ! Comprenez que le film va au bout des choses : c’est violent, c’est crade et ça fait très mal ! Le réalisateur Sean Byrne, poussant le bouchon de la torture sadique - avec humour en plus - très loin, nous faire vivre, en compagnie du pauvre séquestré Brent (interprété par Xavier Samuel, alias Riley Biers de Twilight - Hésitation et 4e homme le plus sexy de la planète 2010 : Wahou !!!), un véritable calvaire. Impossible de ne pas souffrir et subir, avec lui, les sévices insensés, et pour le moins originaux, qu’on lui inflige : un calvaire je vous dis… Ses bourreaux, une pseudo-reine du bal psychopathe et son papa-gâteau (Robin McLeavy et John Brumpton, extraordinaires), sont des hôtes on ne peut plus dérangeants et dérangés, rappelant même une certaine famille Sawyer par moment (rien que ça). The Loved ones est donc un film extrême et rafraichissant sur bien des points, à ne louper sous aucun prétexte. En somme : une bonne grosse claque dans la gueule ! 4/5
Réalisateur : Sean Byrne
Acteurs : Xavier Samuel, Robin McLeavy, Jessica McNamee, John Brumpton, Victoria Thaine, Richard Wilson…
Durée : 1h24
Année de production : 2009 (Australie)