Pour 2013, l’objectif du gouvernement est de parvenir à contenir la progression des dépenses de santé à 2,7%. Une tache assez difficile, car il faudra ainsi économiser quelque 2,2 milliards d’euros pour y parvenir. Il faudra donc mettre en œuvre d’autres mesures, sans quoi les dépenses de santé augmenteraient de 4% en 2013.
Aussi, l’Assurance maladie a dévoilé ce mardi une série de propositions d’économies pour aider le gouvernement à boucler le budget de la Sécurité sociale 2013. Entre autres, la Sécu propose ainsi de « réduire dès 2013) le prix des médicaments génériques, encore plus élevé que dans d’autres pays européens ; mais aussi d’ajuster les tarifs de certains dispositifs médicaux tels que les stimulateurs cardiaques, ce qi permettrait déjà d’économiser 850 millions d’euros en 2013. A part cela, l’Assurance maladie propose également de porter la décote des génériques à 70% du prix du médicament original (princeps), contre 60% depuis fin 2011. Une autre idée serait également de faciliter l’obtention de ristournes auprès des laboratoires par les pharmaciens qui reverseraient une partie de la différence à la Sécu.
Une autre proposition est aussi le développement de la chirurgie ambulatoire, sans hébergement à l’hôpital (50 millions d’euros d’économies en 2013), un ajustement des tarifs de certains professionnels de santé (150 millions d’euros) et une maîtrise des prescriptions des médecins de ville (550 millions d’euros) ; ou encore une limitation des prescriptions de médicaments par l’hôpital (150 millions d’euros) et des économies sur la logistique de ce dernier (210 millions d’euros). En tout, si la totalité de ces propositions est appliquée, cela générerait une économie de 1,896 milliard d’euros sur le régime général.